Regard critique sur le label « études critiques de sécurité »
Résumé
In strategic and security studies, the term « critical » has been applied to research that has successfully deconstructed dominant security practices and discourses over the last twenty years. In this article, I question the impact and the meaning of such labelling by dissecting it according to three scientific approaches. The first is ontological, where « critical » is a reflection of the broadening concept of security in the post–Cold War period. The second is epistemological, and deals with positivist–post-positivist debates in the field. The third has to do with intellectual engagement, which fuels recent works on the « criticality » of methods employed as well as on the contestation of security policies.
En el campo de los estudios estratégicos y de seguridad, la etiqueta de « crítico » está asociado a trabajos que, en el curso de los últimos vente años, deconstruyeron las prácticas y discursos dominantes en seguridad. En este artículo se cuestiona el impacto y el significado de dicha etiqueta distinguiendo tres posturas científicas distintas. La primera de naturaleza ontológica, para la cual lo « critico » significa la ampliación del concepto de seguridad en el periodo de posguerra fría. La segunda es de naturaleza epistemológica y renvía a los debates entre positivismo y post-positivismo en la materia. Por último, la tercera se basa en el compromiso intelectual más allá del proceso científico. Así, motiva una reflexión sobre los métodos de investigación utilizados y cuestiona las políticas de seguridad aplicadas.
Dans le champ des études stratégiques et de sécurité, le label « critique » est accolé à des travaux ayant réussi au cours des vingt dernières années à déconstruire les pratiques et discours de sécurité dominants. L’argument développé dans cet article est que le label peut être décortiqué conformément à trois postures scientifiques. La première est de nature ontologique : les « critiques » s’inscrivant dans l’élargissement du concept de sécurité dans l’après-guerre froide. La deuxième est de nature épistémologique et renvoie aux débats entre positivisme et postpositivisme sur le rapport aux savoirs en la matière. Enfin, la troisième relève de l’engagement intellectuel et motive des réflexions sur les méthodes mobilisées et sur la contestation des politiques de sécurité.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte