Dispositions
Résumé
La philosophie et la science politiques ont besoin l’une comme l’autre d’une théorie du sujet, d’un modèle de l’acteur, afin de fonder leurs prescriptions ou leurs explications. Le comportement individuel peut s’expliquer soit par des raisons, c’est-à-dire des inférences plus ou moins conscientes combinant croyances et désirs, soit par un déterminisme social qui l’impose à l’individu, soit par des dispositions, définies comme des tendances inconscientes à répéter, sous certaines conditions, un comportement appris. Toute analyse recourant aux concepts d’habitude, d’apprentissage, de savoir faire, de socialisation, d’habitus, etc. est de type dispositionnaliste. Il s’agit donc d’un concept fondamental pour la philosophie comme pour les sciences sociales. Afin de l’appréhender dans toute sa complexité, nous présenterons les débats qui l’entourent dans chacun de ces domaines, puis en proposerons une illustration.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte