Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïghours du Xinjiang
Résumé
With a substantial Uyghur population, Xinjiang (East Turkistan) is, after Uzbekistan, the second largest Muslim
Turkic-speaking area of settlement area in Central Asia. Annexed by China fairly late, this territory has a
tumultuous history punctuated by foreign interference and separatist insurrections. Through strict control of the
regional political system and a massive influx of Han settlers, the communist regime has managed to integrate
this strategic region and its large oil deposits into the rest of China.
However, over the past twenty years, unrest in Xinjiang has dramatically intensified. Less familiar to Western
countries than the problem of Tibet, the Uyghur question is nevertheless a deeper source of concern for the
Chinese authorities. After a long media blackout about this unrest until September 11, 2001, the Chinese
government issued a series of documents attempting to depict the Uyghur opposition as an outside terrorist
force linked to transnational Islamist terrorist networks. This rhetoric, which portrays the current unrest as a
foreign attempt to destabilize the region, conceals a deep socio-political malaise and an opposition that
actually takes on a far different shape from the vision official discourse tries to impose.
Peuplé majoritairement d’Ouïghours, le Xinjiang (Turkestan oriental) constitue après l’Ouzbékistan le second
foyer de peuplement turcophone musulman en Asie centrale. Tardivement intégré à l’Empire chinois, il a
connu un passé tumultueux émaillé d’ingérences extérieures et d’insurrections séparatistes. via un contrôle
étroit du système politique régional et un processus de colonisation démographique massif, le régime
communiste a progressivement intégré ce territoire stratégique – riche en hydrocarbures – au reste du pays.
Pourtant, depuis vingt ans, les troubles se sont multipliés de façon préoccupante. Moins connu en Occident
que le problème tibétain, le problème ouïghour n’en constitue pas moins aux yeux de Pékin une question bien
plus aiguë. Après un long black out médiatique sur la question jusqu’en septembre 2001, le gouvernement
chinois a finalement publié une série de documents dépeignant l’opposition ouïghoure comme une force
terroriste exogène liée aux réseaux jihadistes transnationaux. Une telle rhétorique, qui présente les troubles
actuels comme le fait de déstabilisations extérieures, cache cependant un profond mal-être sociopolitique et
une opposition qui, dans la réalité, s’exprime selon des formes bien différentes des clichés imposés.
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