Des mythologies quotidiennes aux mythologies individuelles : Roland Barthes et ses récits autobiographiques illustrés
Résumé
En 1964, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris inaugurait une exposition intitulée « Mythologies quotidiennes », faisant passer la « mythologie » d'un statut hagiographique au champ du « quotidien », une notion qui émerge à la même époque dans les écrits du sociologue Henri Lefebvre (La Vie quotidienne dans le monde moderne, 1968, éd. Gallimard). Six ans plus tard, Harald Szeemann baptise une section de la Documenta 5 de Kassel « Mythologies Individuelles » (Individuelle Mythologien) pour qualifier les récits autobiographiques d'artistes français comme Christian Boltanski ou Jean Le Gac. Cette tradition du quotidien, une « réalité » partagée par tous, se retrouve alors au fil des années chez des écrivains qui se prêtent au jeu du « musée personnel » : objets liés à l'enfance, à leur environnement et des clichés photographiques amateurs, comme tirés d'archives personnelles (par ex. Roland Barthes, Hervé Guibert, Marguerite Duras, Marie N'Diaye, Sophie Calle, etc.). Ni autobiographies, ni autofictions ou documentaires, comment définir ces dispositifs narratifs qui fabriquent des « mythologies personnelles » ? Cette communication se limite à quelques fragments autobiographiques chez Roland Barthes afin de démonter les mécanismes de sublimation du quotidien et de soi dans ces récits illustrés de photographies.
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