À la recherche du paysage médiéval : Approches paléoenvironnementales
Résumé
L'historien et l'archéologue des paysages entretiennent un rapport particulier avec l'espace. En effet, le paysage est d'abord une étendue. À la différence du territoire, cette étendue n'est bornée que par l'horizon et parcourue seulement du regard. Pourtant, elle est faite d'un emboîtement ou d'une juxtaposition de territoires dont la lisibilité paysagère est loin d'être systématique. Une synthèse globale sur le découpage spatial, son évolution, sa perception médiévale et historiographique, ne pouvait pas ne pas aborder cette dimension plus englobante, quand bien même son inscription concrète ne passe ni par l'arpentage, ni par la désignation textuelle. Autant la territorialisation et la hiérarchisation de l'espace sont des concepts familiers à la société médiévale qui leur donne corps au travers de pratiques de parcours et d'expressions plus ou moins limpides et figées. Autant celui de paysage lui est inconnu dans sa formulation comme dans sa matérialisation. Or le paysage est aussi une forme ultime de construction territoriale qui repose sur une organisation spatiale et sociale. Il convenait donc d'engager une réflexion sur ce sujet, qui prenne en compte le renouvellement du discours scientifique intervenu durant la dernière décennie1. Il fallait clarifier aussi les positions épistémologiques liées aux mutations des manières de pratiquer la recherche dans ce secteur, le croisement et la redéfinition permanente des rapports disciplinaires changeant profondément les approches et les choix scientifiques.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)