Addiction à l'usage de l'automobile en France et mesures d'élasticités
Résumé
Dans ce papier, nous menons une étude du comportement d'usage des automobiles, et nous intéressons au kilométrage annuel parcouru par les ménages, i.e. leur « automobilité ». Pour caractériser cette consommation individuelle de kilomètres, le modèle d'addiction rationnelle de BECKER a été déployé sur le panel 1999-2001 de l'enquête française « Parc Automobile ». Les résultats font tout d'abord apparaître qu'on ne peut réfuter l'hypothèse microéconomique d'addiction concernant l'usage de la voiture. Quelques valeurs d'élasticité du kilométrage au prix des carburants dans un premier temps, puis au revenu des ménages ensuite, sont reportées, avec des résultats tout à fait plausibles. Puis, un éclairage est porté sur les différences géographiques, en confrontant les ménages des trois aires franciliennes et la Province, et en simulant l'effet d'un changement résidentiel sur leur mobilité. Enfin, nous voyons dans quelle mesure un changement des caractéristiques de motorisation (nombre d'automobiles, de permis, transitions ‘essence-diesel') affecte l'automobilité des ménages français.
Domaines
Méthodes et statistiques
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)