Signes matériels et pluralité des codes
Résumé
L'organisation d'une entreprise présente toujours un aspect matériel qui engendre des effets d'organisation éventuellement différents de ceux souhaités, par le fait que les choses physiques sont traitées, par les personnes, comme des signes et interprétées. On prend ici l'exemple du contrôle de la qualité dans une petite usine de caoutchouc. On étudie d'abord les signes sur lesquels se fonde l'opérateur sur machine pour gérer la qualité, signes qui se révèlent matériels plutôt que symboliques. On décrit aussi l'attitude mentale, le regard, qu'il faut conquérir pour arriver à voir l'organisation sous sa face matérielle et pour devenir réceptif aux codes utilisés par autrui. Ensuite, on élargit le champ d'observation à d'autres fonctions de l'atelier (chef d'équipe, technicien des moules, responsable qualité...), ce qui amène le constat d'une pluralité de codes ou schémas d'interprétation. Dès lors se pose la question de leur coordination ; on identifie le rôle important des référents matériels qui permettent d'articuler ces codes dans des situations concrètes. Enfin, les codes doivent être considérés comme des entités ouvertes, qu'un travail collectif délibéré peut faire évoluer.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)