Possibles Citoyens : Étrangers originaires du monde musulman et hospitalité révolutionnaire sous la « Terreur »
Résumé
The founding myths of the “Terror” have been contested by recent scholarship, but the conception of a nationalist wave of xenophobia in the Year 2 has remained largely unchallenged. Certainly, in the context of war and conspiracy fears, some radicals vilified “foreigners” in general as an existential threat to the Republic, but, in practice, the revolutionary authorities only targeted the subjects of states at war with the Republic, and in particular the British—and these measures were not implemented in any regular fashion. The subjects of non-hostile powers can offer a test case for this supposed xenophobia. Three cases of foreigners subjects (or claiming to be) of Muslim powers, who had remained neutral or friendly to the Republic, despite the allies' efforts to turn them against the Republic, reveal no evidence at all of a generalised xenophobia at the height of the “Terror”. On the contrary, their reception was characterised by open acts of hospitality. These cases suggest that attitudes towards foreigners should be understood in the wider political context of alignments and oppositions, and not as a monolithic discourse of exclusion.
Les mythes fondateurs de la « Terreur » ont été en grande partie démantelés par des historiens récents, mais la thèse d’un dérapage nationaliste vers la xénophobie en l’an II est restée assez courante. Certes, dans le contexte de la guerre et la peur du complot, certaines révolutionnaires ont dénoncé « l’étranger » comme un danger existentiel pour la République, or, en pratique, les autorités ne visaient que les sujets des pouvoirs ennemis, surtout les Britanniques, et ces mesures n’ont pas été implémentées de manière suivie. Les étrangers sujets de pouvoirs non-ennemis peuvent servir de test pour cette xénophobie supposée. Trois cas d’étrangers originaires (ou prétendant l’être) des pouvoirs musulmans, qui sont restés neutres ou amis de la France malgré les efforts des alliés de les tourner contre la République, ne montrent aucune évidence de xénophobie généralisée aux moments les plus forts de la « Terreur ». Au contraire, les gestes d’hospitalité étaient très ouverts. Ces cas suggèrent que les attitudes envers les étrangers devraient être comprises dans le contexte politique plus large des alignements et oppositions, et non comme un discours univoque d’exclusion.
Domaines
Histoire
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Licence : CC BY NC ND - Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification
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