Adorn Humans with the Divine: Powerfull Stones as Jewells and Amulets in the Imperial Period
Parer l’humain de divin. Des pierres puissantes entre bijoux et amulettes à l'époque romaine
Abstract
In some Greek and Latin testimonies of Late Antiquity, several stones are used as core material in the making of different objects; these objects are described as jewels (body ornament) and as amulets (powerful objects). The texts in which the making of these garments is told include a divine empowerment of the objects. Three examples show how the divine adornment for mortal use is conceived. These cases are: 1. the pantarbe in a ring which, in Heliodorus’ Aethiopica, repels fire itself, 2. the isiac emerald in fibula that, in the Damigeron-Evax lapidary, gives charm to the wearer, and 3. the remaking of the kestos of the goddess Aphrodite by the Cyranides, around an obsidian stone and from the pattern of a divine diadem capable of emasculating men or even of changing gender assignment.
Dans une documentation grecque et latine de l’Antiquité tardive, certaines pierres sont le matériau principal de la composition d’objets qui semblent tenir autant de la parure (ornement) que de l’amulette (objet agissant). Les textes qui les évoquent décrivent la mise en acte d’un pouvoir divin au moment de la fabrication de ces parures divines à l’usage des mortels. Trois exemples permettent d’entrevoir comment elles sont construites en tant que telles dans les textes. Ces cas sont ceux de la pantarbe en bague qui, selon le roman des Éthiopiques d’Héliodore, repousse le feu, l’émeraude isiaque montée en fibule dans le lapidaire Damigéron-Évax qui confère du charme à son porteur, et le kestos d’Aphrodite reconstitué par les Cyranides autour d’une obsidienne sur le modèle d’un diadème divin, capable de frapper d’impuissance, voire de changer le genre des hommes.
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