What about a transition for defence territories ?
Quelle transition pour les territoires de défense ?
Résumé
The Pays de Bitche is a small border territory with the small military town of Bitche in its heart, at the junction between 'covered country' and 'open country'. By military town or garrison town we mean a town that is economically, demographically and socially dependent on the military establishment. Originally a fortress, then a small citadel town guarding the border, it became a garrison town with an important military camp. At the scale of the Bitche territory, the military build-up is relatively significant with the construction of the Maginot Line and the establishment of French forces in Saarland and the Palatinate (Ludwigswinckel camp). The end of the Cold War deeply changed the context and called into question the organisation of military deployments. This was the founding event of the OHM Pays de Bitche in 2015.The demilitarization, even if it is incomplete, is an important transition for the territory and the town of Bitche. When the military units leave the territory, it has direct and indirect consequences on it, on the landscapes, on the perception and the identities as well as on the trajectories of the former military complex.The project "The military footprint of the Pays de Bitche" tried to identify the transitions at play within the military complexes or former defenceterritories. The first step was to establish a survey of the importance of military sites, traces and landscape marks of militarisation on the scaleof the Pays de Bitche and the town of Bitche.Thus, we focused our approach on the scale of the territory on the wasteland/ruin of the secondary works of the Maginot Line. This underlines the progressive hybridization of landscapes, or even the metamorphosis of concrete structures with a stronger nature in a form of phytoremediation.On the scale of the town of Bitche, in a context of demographic and economic contraction linked to the departure of the 4th battleship regiment, it was necessary to analyse the urban conversion that took place between opportunities and the possibility of recompacting the town in the context of shrinking-cities.This multiscalar approach allows us to highlight some of the issues surrounding the identity marking of the territory of Bitche and the representations that a population has of its territory. In addition to observing and analysing a territorial story/narrative that draws its origins from an environment strongly marked by the military imprint and a population that accepts or even claims this heritage.
Le Pays de Bitche est un petit territoire frontalier avec en son coeur, à la jonction entre « pays couvert » et « pays ouvert », la petite ville militaire de Bitche. Par ville militaire ou ville de garnison, nous retiendrons une ville dépendante économiquement, démographiquement et socialement de l’implantation militaire. À l’origine, château fort, puis petite ville citadelle gardant la frontière, elle est devenue une ville de garnison avec un important camp militaire. À l’échelle du territoire de Bitche, l’empilement militaire est relativement conséquent avec l’aménagement de la Ligne Maginot ou encore l’installation de forces françaises en Sarre et au Palatinat (camp de Ludwigswinckel). La fin de la Guerre Froide a profondément modifié le contexte et remis en cause l’organisation des déploiements militaires. C’est l’évènement fondateur de l’OHM Pays de Bitche en 2015. La démilitarisation même si elle est incomplète opère une importante transition pour le territoire et la ville de Bitche. Le déménagement du territoire a des conséquences directes et indirectes sur celui-ci, les paysages, la perception et les identités ainsi que sur les trajectoires de l’ancien complexe militaire.Le projet sur l’empreinte militaire du Pays de Bitche a cherché à identifier les transitions en jeu au sein des complexes militaires ou des anciens territoires de défense. Il s’agissait dans un premier temps d’établir un relevé de l’importance des emprises militaires, des traces etdes marques paysagères de la militarisation à l’échelle du Pays de Bitche et de la ville de Bitche.Ainsi nous avons focalisé notre démarche à l’échelle du territoire sur la friche/ruine des ouvrages secondaires de la Ligne Maginot. Celle-ci souligne l’hybridation progressive des paysages voire la métamorphisation des ouvrages bétonnés avec la nature reconquérante dans une forme de phytoremédiation.À l’échelle de la ville de Bitche, dans un contexte de contraction démographique et économique liée au départ du 4e régiment de cuirassés, il convenait d’analyser la conversion urbaine qui s’opère alors entre opportunités et possibilité de recompacter la ville dans le contexte de villes rétrécissantes.Cette approche multiscalaire permet de souligner quelques-uns des enjeux autour du marquage identitaire du territoire de Bitche et des représentations qu’une population a de son territoire. Au-delà d'observer et d'analyser un récit territorial qui puise ses origines dans un milieu fortement marqué par l’empreinte militaire et une population qui accepte, voire revendique cet héritage.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)