Mélanges Michel Péronnet.
Résumé
Si la fidélité à un membre disparu de la communauté des historiens se mesure à la cathédrale d’hommages sous forme de contributions scientifiques, qui lui sont rendus, on peut assurer que notre ami Michel Péronnet reste bien présent dans l’ævum qui passe et crible impitoyablement les auteurs capables d’affronter la postérité. Ces trois volumes d’une ampleur inaccoutumée sur la durée (XVIe-XXIe siècles), sur l’espace de l’Europe latine, sur la mise en perspective d’une histoire religieuse, culturelle, sociale et même économique, ne reflètent pas simplement les centres d’intérêt ou les lignes de recherche de celles et de ceux, pour la plupart maîtres reconnus dans leur spécialité : académiciens, universitaires, chercheurs qui ont tenu à faire état de leurs relations privilégiées avec Michel, au long de sa féconde carrière. En serait-il étonné ? On peut parier que non. J’entends son rire sonore dès qu’on lui demandait d’ouvrir son carnet d’adresses de la « sainte Alliance » comme il aimait à dire, c’est-à-dire le florilège assez ahurissant des « familles » d’esprits, véritable kaléidoscope des sensibilités, voire des représentants d’idéologies plus ou moins affichées et parfois contradictoires dont il respectait scrupuleusement les démarches et les travaux. Après tout, n’avait-il pas eu, en Sorbonne, comme maîtres ou collègues, Roland Mousnier, Marcel Reinhard, Alphonse Dupront, Albert Soboul ? Autrement dit, un apprentissage sur le tas de la tolérance.
Domaines
Histoire
Origine : Accord explicite pour ce dépôt