Education in humanitarian emergencies: educating through artistic practices
L’éducation en situation d’urgence humanitaire : éduquer à travers les pratiques artistiques
Résumé
Armed conflict is a major obstacle to school enrollment and retention and access to quality education. The right to education is considered a human right and a lever for obtaining other rights (Hamer et al., 2010; INEE, 2004). Particularly undermined in countries affected by armed conflict and international migration situations, the major reform of the humanitarian sector in 2007 aimed to integrate education as the fourth pillar of humanitarian aid. The emergence of the field of Education in Emergencies has allowed for the development of educational and artistic programs deployed with children affected by conflict (Burde et al., 2019). These programs reportedly contribute to the acquisition of interdisciplinary knowledge and skills, as well as promote the well-being of the children and youth who benefit from them (INEE, 2016; Boateng, 2017). In addition to promoting school retention, these arts programs would participate in intercultural dialogues constituting "a better pledge for democracy" (UNESCO, 2001). Despite an emerging literature and scientific field, we note a need for tools, particularly through capitalizations built by the experiences and reflexivity of practitioners (Save the children, 2014). We can then ask ourselves: what is the effect of a holistic artistic approach conceived and implemented by the researcher and practitioners conducting artistic creation workshops with young people in detention with an international NGO in Iraq? Our paper aims to provide insight and understanding into what educational implications of the holistic arts approach (Deleuze, 2011; Semetsky, 2013) can be developed through participatory action research (Anadón, 2007), conducted within the framework of cooperative didactic engineering (Sensevy and Bloor, 2019).
Les conflits armés sont un obstacle majeur à la scolarisation et à la persistance scolaire et à l’accès à une éducation de qualité. Le droit à l’éducation est considéré comme un droit humain et un levier pour l’obtention des autres droits (Hamer et al., 2010 ; INEE, 2004). Particulièrement mis à mal dans les pays touchés par des conflits armés et situations de migrations internationales, la réforme d’envergure du secteur humanitaire en 2007, a visé notamment l’intégration de l’éducation comme le 4e pilier de l’humanitaire. L’émergence du domaine de l’Éducation en situation d’urgence a permis le développement de programmes éducatifs et artistiques déployé auprès des enfants affectés par les conflits (Burde et coll., 2019). Ces programmes contribueraient à l’acquisition de connaissances et de compétences interdisciplinaires, ainsi qu’à la promotion du bienêtre des enfants et des jeunes qui en bénéficient (INEE, 2016 ; Boateng, 2017). En plus de promouvoir la persévérance scolaire, ces programmes artistiques participeraient aux dialogues interculturels constituant « un meilleur gage pour la démocratie » (UNESCO, 2001). Malgré une littérature et un champ scientifique en émergence, nous notons un besoin d’outillage notamment par des capitalisations construites par les expériences et la réflexivité des praticiens (Save the children, 2014). Nous pouvons alors nous demander : quel est l’effet d’une approche artistique holistique conçue et mise en œuvre par la chercheure et des intervenants conduisant des ateliers de création artistique auprès de jeunes en détention auprès d’une ONG internationale en Irak ? Notre communication vise à donner à voir et à comprendre quelles sont les implications éducatives de l’approche artistique holistique (Deleuze, 2011 ; Semetsky, 2013) pouvant être développées par une recherche-action participative (Anadón, 2007), menée dans le cadre de l’ingénierie didactique coopérative (Sensevy et Bloor, 2019).