Quel fascisme contemporain ?
Résumé
On est toujours le fasciste de quelqu’un. Le terme fascine autant qu’il révulse, mais un tel constat ne suffit pas à expliquer le peu de discernement mis dans l’usage d’un mot – donc d’un concept – qui n’a aucune raison de faire l’économie des exigences de précision dans la définition et de refus de l’amalgame par lesquelles, entre autres, l’histoire est une science. L’historiographie française, qui semble avoir un faible pour les débats répétitifs, y ajoute depuis un tiers de siècle une controverse réchauffée sur l’existence d’un « fascisme français ». Historiens, encore un effort pour être rigoureux !