Don Juan et le donjuanisme au Portugal, du XVIIIe siècle à nos jours
Résumé
Le domjuanisme au Portugal présente plusieurs spécificités, la première d’entre elles étant son introduction tardive dans la littérature de ce pays, par l’intermédiaire de la première traduction — totalement dénaturée — du Dom Juan de Molière, en 1771. Le rôle de la censure pombaline joua un rôle primordial dans ce contexte. Le présent ouvrage s’efforce tout d’abord d’apporter des justifications, essentiellement souvent d’ordre politico-religieux, à un accueil frileux du héros au Portugal : de fait, aucune traduction des comédies de Tirso de Molina et de Molière n’a été publiée dans son intégralité avant le dernier tiers du XXe siècle.
Il faut attendre le romantisme finissant pour assister aux premières manifestations littéraires du mythe de Don Juan au Portugal, un mythe qui traverse les courants littéraires pour parvenir jusqu’à nous, avec toutefois une particularité : le héros séducteur trouve, dans la plupart des œuvres qui lui sont consacrées la rédemption de ses péchés et échappe à la mort qui fut son unique destin, tant dans la pièce originelle espagnole que dans celle de Molière. C’est ce rapport tout à fait particulier entre D. João et la mort, envisagé sous l’angle anthropologique, qui constitue l’intérêt primordial d’un donjuanisme portugais fortement empreint de catholicisme.
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