L’euro alimentaire en France et le partage des valeurs ajoutées - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Économie rurale Année : 2014

French “food euro” and value added distribution

L’euro alimentaire en France et le partage des valeurs ajoutées

Jean-Pierre Butault
  • Fonction : Auteur

Résumé

Within the framework of the l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, this study consists to decompose the food consumption level into importations, taxes and value added of different sectors, in France between 1995 and 2007. The results show slow but signiicant tendencies. The share of importations (inal products and inputs) grows from 23% to 26% over the period while the share of taxes is stable around 10%. The share of value added is decreasing from 67% to 64%. Considering the agriculture price decreases, the value added share of agriculture and ishing industry declines from 12% to 8% from 1995 to 2005 and grows to 9% thanks to the rise of prices observed in 2006 and 2007. The contribution of food industry is linearly decreasing (from 12.3% in 1995 to 10.5% in 2007) as it is the case of the other processing industries. The share of transportation activity remains stable. The share of the trade activities varies and attains 20% on average, the services one grows from 15% to 19%. The variations of the euro-food components depend on price effects and evolutions of output processes or behavioral consumption. These elements must be put into consideration within the present debates on food price determinations, agreements between downstream activities and producers, opportunities of local agricultural developments. (JEL: M21, M41).
Effectuée dans le cadre de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, l’étude consiste à décomposer le montant de la consommation alimentaire à domicile de 1995 à 2007 en importations, taxes et valeurs ajoutées des différentes branches. Les résultats font apparaître des tendances lentes, mais lourdes. La part des importations inales et en consommations intermédiaires augmente et passe de 23 à 26 %, et les taxes restant stables (autour de 10 %), la part des valeurs ajoutées générées dans les branches diminue (67 % en 1995 et 64 % en 2007). Compte tenu des baisses des prix agricoles, la part de la valeur ajoutée de l’agriculture et de la pêche baisse de 12 à 8 % entre 1995 et 2005 et la remontée des prix en 2006 et 2007 ne la porte qu’à 9 %. La régression de la part de la valeur ajoutée des IAA apparaît quasiment linéaire (12 % en 1995 et 10,5 % en 2007), tout comme celle des autres industries, celle des transports restant stable. La part de la valeur ajoutée du commerce apparaît plus variable, avec un niveau équivalent en 1995 et 2007 (20 %). La part de la valeur ajoutée des services passe de 15 à 19 %. La composition de l’euro alimentaire évolue sous des effets « prix », mais provient également de transformations plus profondes des modes de production et de consommation des produits alimentaires. Ces éléments ne doivent pas être oubliés dans les débats actuels sur la formation des prix alimentaires, tant sur la contractualisation entre producteurs et l’aval que sur les possibilités de développement de l’agriculture de proximité.
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Dates et versions

hal-02957483 , version 1 (05-10-2020)

Identifiants

Citer

Philippe Boyer, Jean-Pierre Butault. L’euro alimentaire en France et le partage des valeurs ajoutées. Économie rurale, 2014, ⟨10.4000/economierurale.4394⟩. ⟨hal-02957483⟩

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