Liens entre les orientations d’attachement etles symptômes traumatiques.
Résumé
Introduction :Un nombre important d’études a analysé l’impact des styles d’attachements sur la santé. De plus, la littérature nous a montré que certaines variables jouent un rôle significatif dans le développement des épisodes de stress postraumatiques (ESPT). L’attachement insécure est caractérisé par à la fois des comportements anxieux et évitants. Ces mêmes caractéristiques se retrouvent dans le développement des ESPT, alors il existe peut-être un lien entre ces orientations d’attachement et le développement de symptômes traumatiques après le vécu évènement difficile.
Objective :Notre objectif est de démontrer qu’il existe un lien entre la présence de symptômes traumatique après un événement vécu comme difficile et les orientations d’attachements.
Method :Notre échantillon représente 189 femmes ayant chacune vécue au moins un événement qu’elles définissent comme difficile au cours de leur vie. Nous avons effectué une récoltede données via SurveyMonkey, un logiciel en ligne permettant de faire passer des questionnaires.Deux échelles ont été utilisées pour mesurer nos variables : the Experiences in Close Relation-ships (ECR) (Brennan, Clark & Shaver, 1998 ; french version : Lafontaine & Lussier, 2003) pourmesurer les orientations d’attachement (l’anxiété d’abandon et l’évitement de l’intimité) et thePost-Traumatic Checklist Scale (PCLS) (Weathers & al., 1993 ; french version : Yao & al., 2003)pour mesurer la présence de symptômes traumatiques.
Results :Une étude de corrélations a été menée pour trouver des liens significatifs entre les symptômes traumatiques et les orientations d’attachements. Des corrélations positives significatives ont été trouvées entre : symptômes traumatiques et anxiété d’attachement (r=.37 ; p< .01); entre symptômes traumatiques et évitement de l’intimité (r=.36 ; p< .01) ; entre symptômes d’évitement et anxiété d’abandon (r=.33 ; p< .01) et évitement de l’intimité (r=.42 ; p< .01); entre symptômes d’hyperactivation et anxiété d’attachement (r=.38 ; p< .01) et évitement de l’intimité (r=.24 ; p< .01) ; entre symptômes de reviviscence et anxiété d’attachement (r=.26 ;p< .01) et évitement de l’intimité (r=.30 ; p< .01).
Discussion :Nos résultats sont similaires aux résultats que l’on peut trouver dans la littérature.La moyenne d’âge de notre échantillon étant d’environ 35 ans, notre échantillon est donc différent de ce que l’on retrouve habituellement comme sujets dans la littérature, à savoir une population étudiante. Nos résultats nous montre les liens existant entre le développement des symptômes traumatiques et les orientations d’attachement. Si ces orientations de l’attachement insécure favorise le développement de symptômes traumatiques, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’un attachement sécure permettrait de mieux s’adapter face à un événement difficile et donc de ne pas ou peu développer de symptômes traumatiques. D’autres études sont à mener pour valider les liens de causalités entre les différentes variables.