La conjoncture contemporaine : stagnation séculaire ou phase B du Kondratiev ? Conférence donnée à l'UFR des Sciences économiques, sociales et de gestion de Reims, dans le cadre du cycle de conférences REGARDS, le jeudi 20 février 2020. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2020

La conjoncture contemporaine : stagnation séculaire ou phase B du Kondratiev ? Conférence donnée à l'UFR des Sciences économiques, sociales et de gestion de Reims, dans le cadre du cycle de conférences REGARDS, le jeudi 20 février 2020.

Résumé

Les débats engagés au cours de ces dernières années autour de la thématique de la stagnation séculaire nous invitent, dans le cadre de cette conférence, à faire retour au Kondratiev et à ses longues phases, tantôt à dominante expansive (phases A), tantôt de contraction de l'activité et de croissance ralentie (phases B)1. Deux raisons nous y convient. En premier lieu, l'enlisement des économies capitalistes dans une conjoncture de croissance molle marquée par la persistance de difficultés économiques majeures n'est pas sans rappeler ce qui spécifie les phases B du Kondratiev. D'où la question : les économies capitalistes sont-elles engluées dans une période de stagnation séculaire ou, comme à d'autres moments de leur histoire, dans une phase B ? En second lieu, les argumentaires développés par les tenants de la stagnation séculaire remettent directement en cause les thèses soutenues par certains économistes au cours de ces dernières années, selon lesquelles, a) les économies capitalistes se trouvaient toujours dans la phase A du cinquième Kondratiev2 sur la période récente et, b) le déploiement de la phase d'essor d'un sixième Kondratiev serait engagé ou proche. Nous avançons la thèse selon laquelle les économies capitalistes se trouvent toujours enlisées dans une longue phase de difficultés démarrée au seuil des années 1970 (phase B du quatrième Kondratiev) et qu'il convient de jeter un pont entre son étendue et la question de la stagnation séculaire. Il en résulte deux implications. La première est que l'ancrage de ces dernières dans cette longue phase de croissance molle doit être mis en rapport avec l'ordre néolibéral qui s'est imposé au début des années 1980 et qui n'est pas parvenu à les extraire de la crise systémique dans laquelle elles sont entrées au seuil des années 1970. La seconde est que la question de la possible disparition du Kondratiev en tant qu'onde longue de croissance mérite d'être posée. La première partie de cette conférence porte sur la stagnation séculaire et les interprétations et débats auxquels elle a donné lieu. La seconde fait retour à l'actualité du Kondratiev et s'interroge sur la période actuelle en se demandant de quel Kondratiev et de quelle phase est-il question. La troisième invite au débat en revenant sur les dynamiques qui ont été en œuvre dans les économies capitalistes depuis les années 1980, puis sur le Kondratiev lui même en tant qu'onde longue, tout en s'interrogeant sur sa possible disparition.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02873672 , version 1 (18-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02873672 , version 1

Citer

Eric Bosserelle. La conjoncture contemporaine : stagnation séculaire ou phase B du Kondratiev ? Conférence donnée à l'UFR des Sciences économiques, sociales et de gestion de Reims, dans le cadre du cycle de conférences REGARDS, le jeudi 20 février 2020.. Cycle de conférences REGARDS, Laboratoire REGARDS, Faculté des SESG, Reims, Feb 2020, Reims, France. ⟨hal-02873672⟩
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