Herbe et foin dans les cahiers des charges AOC du Massif Central
Abstract
The question of the consequences of a possible banning of the use of silage in dairy cows feeding, has been asked by the "pôle fromager AOC Massif-Central". The consequences are assessed at the farms level and also at the region level. At the farm level, it is shown that all the situations are not similar in front of this banning of silage or wrapped forage. It depends on the soil and climate context which is essential regarding to the possibilities of making a high quality hay, except if the farmer invests heavily in a hay drying installation. Then the features of the initial system with silage or wrapped forage will be determinative. This first part of a wider study shows that the change towards hay systems for dairy cows could be quite delicate for many farms, especially the most intensive and those whose farms buildings are unsuitable. At the region level, for the exemple of Saint Nectaire, it is shown that about 30% of the farms are able to integrate the changement of specifications without difficulties, about 60 % will have to adapt their production system and 10 % will have to realise a big changment (investment or extension). Among these last 10 %, we mostly find big farms, thus they have a higher weight according to the milk industry. In numbers of workers, and areas, the scattering is the same, in proportion.
La question de l'impact d'un arrêt éventuel de l'utilisation de l'ensilage pour l'alimentation des vaches laitières a été posée par le Pôle Fromager A.O.C. Massif Central. L'impact est étudié au niveau des exploitations agricoles mais aussi au niveau du territoire. Au niveau des exploitations, l'étude montre que toutes les situations ne sont pas égales face à la question de l'arrêt de l'ensilage ou de l'enrubannage. D'abord il y a un effet du contexte pédo-climatique, déterminant quant aux possibilités de réaliser du foin de qualité sauf à passer par l'investissement dans le séchage en grange. Ensuite, les paramètres du système initial avec ensilage ou enrubannage vont peser fortement. Cette première partie de l'étude montre que le passage vers des systèmes "foin" pour les vaches laitières risque d'être assez lourd à supporter pour un certain nombre d'exploitations, notamment les plus intensives et celles dont les bâtiments sont inadaptés. Au niveau territorial, sur l'exemple du Saint Nectaire, cette étude montre qu'environ 30 % des exploitations peuvent vivre l'évolution du cahier des charges sans aucun changement, qu'environ 60 % devra adapter l'outil de production (notamment les bâtiments) mais sans bouleversement du système et 10 % devront gérer une adaptation de l'ensemble du système de production, soit par agrandissement, soit par investissement dans une installation de séchage en grange. Ces dernières sont en général de plus grosses structures (référence moyenne de 190 000 l de lait contre 100 000 l pour la première catégorie) et pèsent donc plus lourd dans la filière en terme de litres de lait. En nombre de travailleurs, (y compris par classes d'âge) et en surface, la répartition, en proportion, est quasiment identique.