Représenter l’éducation royale au Grand Siècle : illustrations et variations magistrales dans l’œuvre gravé de François Chauveau - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Dix-septième siècle Année : 2020

Illustrating the Education of the King in 17th-century France: Variations on the Magisterial Figure in François Chauveau’s Engravings

Représenter l’éducation royale au Grand Siècle : illustrations et variations magistrales dans l’œuvre gravé de François Chauveau

Résumé

In 17th-century absolutist France, illustrating the education of the king was both a taboo and a challenge. It seemed impossible to represent the god-like figure of the king « God’s lieutenant », as a disciple or as an apprentice, even during his childhood years. Such a difficulty was cleverly by passed by the painters and engravers of the period. They chose to focus on the representation of a certain form of mystagogy – an initiation to sacred mysteries –, and on setting pedagogical objectives. François Chauveau definitely stands out among all those artists, first because he produced a huge quantity of engravings. But what kind of illustrator was he, exactly? This paper offers an examination of « magisterial » figures and personalities, embodying both knowledge and power, and is based on examples taken from two printed works : Audin’s Histoire de France représentée par tableaux (1647) – dedicated to Louis XIV – and La Fontaine’Fables (1668), aimed at the king’s eldest son and heir Louis, Dauphin of France. This survey shows that Chauveau’s imagination, nourished by the culture of his time, was primarily a reader’s imagination. After submitting the texts he used as models to critical examination, Chauveau did not merely picture what he saw, but, rather, put what he read into picture form. As a result, his illustrations can be seen as the prolongation of the texts he read and meditated on, as much as their finalization.
Illustrer l’éducation royale dans la France absolutiste du Grand Siècle relève à la fois de l’interdit et de la gageure. Comment un être semblable à Dieu pourrait-il apparaître sous les traits d’un disciple, d’un apprentif ? Cette difficulté fut habilement contournée par les peintres et les graveurs de l’époque qui s’attachèrent, soit à figurer l’idée d’une initiation, soit à déterminer la perspective d’une pédagogie. Parmi ces artistes, François Chauveau tient assurément une place à part. Mais quel illustrateur fut-il exactement ? Le présent article, consacré aux figures et personnalités dites « magistrales », qui incarnent à la fois le savoir et le pouvoir, emprunte surtout ses exemples à deux ouvrages imprimés : l’Histoire de France (1647) d’Audin et les Fables choisies mises en vers de La Fontaine (1668). De cette enquête, il ressort que l’imaginaire de François Chauveau, adossé à la culture de son temps, fut essentiellement celui d’un lecteur. Après avoir soumis les textes lui servant de modèles à l’examen critique, Chauveau imagine moins ce qu’il voit qu’il ne donne à voir qu’il lit.
Fichier principal
Vignette du fichier
2020_Dix-septieme_289_Teyssandier_Chauveau.pdf (369.21 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-02494713 , version 1 (19-01-2022)

Identifiants

Citer

Bernard Teyssandier. Représenter l’éducation royale au Grand Siècle : illustrations et variations magistrales dans l’œuvre gravé de François Chauveau. Dix-septième siècle, 2020, François Chauveau, 289 (4), pp.675-691. ⟨10.3917/dss.204.0675⟩. ⟨hal-02494713⟩
36 Consultations
141 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More