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Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Tester les théories cybernétiques de l’autorégulation à l’aide de procédures écologiquement valides

Résumé

Des variables, pourtant en apparence très différentes les unes des autres (i.e., des variables cognitives, affectives, comportementales, contextuelles), covarient fortement les unes avec les autres dans le temps. Autrement dit, des variables, pourtant en apparence très différentes les unes des autres, changent en intensité environ au même moment. Plus intéressant encore, certaines variables voient leurs changements en intensité au cours du temps se succéder les uns aux autres, formant soit des séquences (quand il semble y avoir un début et une fin) soit des boucles (quand les variables impliquées rétroagissent les unes sur les autres). Les théories de l’autorégulation tentent de décrire et d’expliquer les covariations qui existent à ce niveau intra-individuel entre de telles variables « variées ». Ces théories accordent un rôle central aux « buts » que poursuivent les individus. Elles supposent que ce sont les activités de poursuite de leurs buts réalisées par ces individus, et les aléas qu’ils rencontrent dans ces activités, qui sont à l’origine des changements qui surviennent en eux au cours du temps dans de nombreuses variables (e.g., état émotionnel, estime de soi, comportements). Deux grands types de théories de l’autorégulation peuvent être distingués, selon le type de relations temporelles que ces théories supposent entre (1) les efforts que les individus produisent pour atteindre un but donné, (2) la position qu’ont ces individus dans l’atteinte du but en question, et (3) leur valence émotionnelle et leur sentiment d’efficacité personnelle à atteindre ce but. D’un côté, les théories sociales-cognitives de l’autorégulation supposent que ces variables seraient liées les unes aux autres dans le temps de telle sorte qu’elles formeraient une boucle de rétroaction positive. D’un autre côté, les théories cybernétiques de l’autorégulation supposent que les liens temporels entre ces variables seraient de telle sorte qu’ils formeraient une boucle de rétroaction négative. L’étude décrite dans la présente communication cherche à déterminer laquelle de l’une ou l’autre de ces boucles survient en général. Cette étude s’appuie sur des données recueillies auprès d’individus ayant un but clair et important pour eux (i.e., des individus en recherche d’emploi qui poursuivent le but de trouver un emploi). Les résultats obtenus abondent dans le sens des théories cybernétiques de l’autorégulation. Cependant, ces résultats sont à considérer avec de grandes précautions. Il est en effet possible que, selon que l’on considère des relations temporelles entre des « positions » de variables ou des « trajectoires » de variables, les résultats diffèrent sensiblement. La boucle de rétroaction négative proposée par les théories cybernétiques de l’autorégulation n’émerge ici que quand des relations temporelles entre les trajectoires des variables étudiées (i.e., leurs vitesses, la dérivée première de leurs positions) sont examinées.

Domaines

Psychologie
Pavani et al. (2019). Diaporama..pdf (754.49 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-02471688 , version 1 (27-02-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02471688 , version 1

Citer

Jean-Baptiste Pavani, Bruno Dauvier, Theo Guiller, Anne Congard. Tester les théories cybernétiques de l’autorégulation à l’aide de procédures écologiquement valides. 7èmes Ateliers MODEVAIIA, Jun 2019, Sommières, France. ⟨hal-02471688⟩
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