Analyse de l’activité offensive des judokas médaillés aux Jeux Olympiques 2004-2016.
Abstract
Introduction : Le médaillé olympique en judo reste encore un athlète complexe à tout point de vue en dépit d’un nombre élevé de recherches dédiées à la compréhension et au décryptage de ses performances. Objectif : S’inscrivant dans le cadre d’une approche technologique, la présente analyse a pour visée de déterminer l’impact des techniques du Nage-waza sur la dynamique offensive des médaillés olympiques des sept catégories de poids durant les Jeux Olympiques 2004 - 2016. Matériel et méthode : L’observation en différé est la méthode appropriée pour apprécier les variables quantitatives régissant la performance en judo. L'analyse porte sur les enregistrements vidéo de 575 combats des 112 médaillés hommes couronnés dans les 7 catégories de poids lors des Jeux Olympiques d’Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012 et Rio de Janeiro 2016. L’analyse de variance à un facteur ainsi que le test de Tukey pour la comparaison multiple apprécient l’effet du volume offensif, de l’efficacité et de la fréquence des attaques des catégories de poids. Résultats : La catégorie (-81 kg) est la plus engagée offensivement avec (7,7±1,2 attaques/combat). L’efficacité est identique malgré sa variation de (11,5±4,6 %) pour la catégorie (-73 kg) à (16,8±3,9%) pour la catégorie (-100 kg). La catégorie (-60 kg) développe la plus grande fréquence d’attaques (2,0±0,3 attaques/mn). Conclusion : Une grande activité offensive n’est pas un gage d’une performance assurée puisque la présente analyse a permis de confirmer que les médaillés Olympiques les plus actifs ne sont pas pour autant les plus efficaces. La performance symbolise leur maîtrise des divers savoirs, lesquels concrétisent son efficacité en compétition. La prise de risque des catégories légères est la réponse adéquate à l’attentisme caractérisant les catégories lourdes.
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