Musique, guerre et pulsion de mort dionysiaque
Résumé
Si la musique, parfois effroyable, n'est pourtant jamais réellement effrayante, mais seulement exaltante de diverses façons, que pourrait être une musique de guerre ? Encore une exaltation sans doute. Dès lors, les diverses thrènes et autres déploraisons associées aux massacres ne pourraient, de façon souterraine, qu'engendrer d'ambiguës délectations, davantage encore que des catharsis. Un goût dionysiaque pour l'hécatombe, en l'homme, ce que confirme Freud, serait-il ainsi révélé par un art aux fondements archaïques, amoraux, partiellement bacchiques ? Le texte compare les positions différentes, voire opposées, d'un Janequin (« joyeux » ancien combattant), à celles des compositeurs du XXe siècle.