Mr. Smith Goes West : La portée politique du jeu de James Stewart dans le Western (1939-1964)
Résumé
This article proposes to assess to what extent James Stewart’s acting and star image participate in the politics of five Westerns, Destry Rides Again (Marshall, 1939), Broken Arrow (Daves, 1950), The Naked Spur (Mann, 1953), The Man Who Shot Liberty Valance (Ford, 1962) and Cheyenne Autumn (Ford, 1964). Attention to posture, voice and looks reveals that the critique is increasingly directed at the figures Stewart embodies, be it the Man of the West or the East, rather than those he confronts. The study suggests that, in the case of a star, acting is as much an engagement with a specific role as with the star’s image.
Cet article propose de déterminer dans quelle mesure le jeu et la persona de James Stewart participent au discours politique de cinq Westerns, Femme ou démon (Marshall, 1939), La Flèche brisée (Daves, 1950), L’Appât (Mann, 1953), L’Homme qui tua Liberty Valance (Ford, 1962) et Les Cheyennes (Ford, 1964). L’analyse de la posture, de la voix et du regard révèle que la critique est de plus en plus dirigée envers les figures incarnées par Stewart (qu’il s’agisse de l’homme de l’Ouest ou de l’Est) plutôt que contre les forces auxquelles il s’oppose. Cette étude suggère que, dans le cas d’une star, jeu et image entretiennent une relation dialogique et dynamique : le jeu d’une star ne relève pas uniquement des techniques actorales employées ; c’est aussi un jeu avec une image.