Sein et haben dans le groupe verbal allemand : le cas du parfait actif
Résumé
À la suite de Jean-Marie Zemb, nous considérons que les formes périphrastiques (P2 sein et-ou P2 haben) de l'allemand (le "double" parfait actif) sont des constructions attributives formées d'une base (l'auxiliaire) et d'un groupe participial venant la déterminer. Il est question dès lors d'un phénomène attributif dont il s'agit de situer le mécanisme – en voix endocentrique, moyenne, ou exocentrique – et de comprendre le fonctionnement dans chacune des formes verbales actualisées : Sur quoi y a-t-il attribution ? De quoi y a-t-il attribution ? Ce sont des considérations sémantiques qui ont été mobilisées pour rendre compte des faits (l'entier, l'unique, le degré d'affectation du sujet), ainsi que la prise en compte de faits de langue diachroniques. L'explication "syntaxique" traditionnelle (avec ses catégories, verbe transitif, intransitif, impersonnel) a révélé son impuissance (un simple relevé d'un "état des lieux" faussé par les forces niveleuses de l'analogie.