Les ambivalences ouest-allemandes face à la question yougoslave de l’Ostpolitik à l’unification - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Mémoire(s), identité(s), marginalité(s) dans le monde occidental contemporain. Cahiers du MIMMOC Année : 2016

Ambivalente Beziehungen zu den blockfreien Staaten in der außenpolitischen Strategie der Bundesrepublik am Beispiel der BR‎ Jugoslawien (1974-1990)

Les ambivalences ouest-allemandes face à la question yougoslave de l’Ostpolitik à l’unification

Résumé

In seinem Artikel über die westdeutsche Ambivalenz in der Jugoslawien-Frage in der Zeit von der Ostpolitik zur deutschen Vereinigung erinnert Julien Thorel zunächst an die wichtige Rolle, die die "Dritte Welt" innerhalb der Blockfreien-Bewegung (Non-Aligned Movement -NAM) zur Zeit der bipolaren Konfrontation zwischen den beiden Lagern gespielt hat. Der erste Gipfel der NAM wurde 1961 in der jugoslawischen Hauptstadt Belgrad auf Titos Initiative abgehalten. Der Autor identifiziert drei Phasen in der Entwicklung der deutschen Außenpolitik gegenüber Jugoslawien zwischen 1974 und 1989, getrennt durch zwei führende Ereignisse: den Tod von Marschall Tito 1980 und die Machtergreifung Michail Gorbatschows im Jahre 1985. Obwohl die deutsche Außenpolitik in Jugoslawien im Zeitraum 1974-1989 zwischen wohlwollender Unterstützung und einer Stärkung der politischen, wirtschaftlichen und kulturellen Beziehungen schwankte, war die Normalisierung der deutsch-jugoslawischen Beziehungen jedoch eines der frühen Anzeichen des "Wandels durch Annäherung“, der im Mittelpunkt der Bonner Strategie gegenüber dem Ostblock steht.
In his article on the West German ambivalence regarding Yugoslavia in the period from the Ostpolitik to the German Unification, Julien Thorel recalls the important role that the “third world” played with the Non-Aligned Movement (NAM) facing the bipolar confrontation between the two camps. The first summit of the NAM was held in 1961 in the Yugoslav capital, Belgrade, through Tito's initiative. The author identifies three phases in the evolution of German foreign policy towards Yugoslavia between 1974 and 1989, separated by two leading events: the death of Marshal Tito in 1980 and Mikhail Gorbachev coming to power in the Soviet Union in 1985. Although Germany’s foreign policy in Yugoslavia over the period 1974-1989 oscillated between benevolent support and a strengthening of political, economic and cultural ties, the normalization of German-Yugoslav relations was, however, one of the early signs of the "change through rapprochement" which is at the heart of Bonn's strategy towards the Eastern bloc.
On oublie souvent dans l’affrontement bipolaire entre les deux camps, occidental et socialiste durant la période 1945-1990, dite de « guerre froide », le rôle qu’a joué le « tiers-monde » - au sens politique du terme, rassemblé à partir de 1961 au sein de ce que l’on désigne comme le « mouvement non-aligné », c’est-à-dire l’ensemble des États qui n’ont adhéré ni à l’un ni à l’autre des deux blocs (blockfrei en allemand). Membre fondateur et chef de file du mouvement non-aligné, la Yougoslavie est un bon exemple de terrain d’application de la politique ouest-allemande - et occidentale de manière générale – à l’égard des pays non-alignés qui ont constitué, jusqu’à l’érosion du bloc socialiste dans le sillage de l’Ostpolitik et du processus de Détente, un véritable enjeu diplomatique entre les deux camps, dont l’objectif était la victoire idéologique mondiale, celle d’un modèle socio-économique, d’une culture politique. Si la politique yougoslave de la RFA sur la période de 1974 à 1989 a oscillé entre un soutien bienveillant et un renforcement des liens politiques, économiques et culturels, la normalisation des relations germano-yougoslaves fut cependant l’un des signes avant-coureurs du « changement par le rapprochement » qui constitue sur la période le cœur de la stratégie de Bonn à l’égard du bloc oriental. Après 1990, le gouvernement Kohl/Genscher a en revanche favorisé les indépendances slovènes et croates avant même leurs proclamations en septembre 1991, au nom d’une Realpolitik de stabilisation de sa périphérie proche qui permettait de sauver de la Yougoslavie ce qui pouvait encore l’être.

Dates et versions

hal-02022650 , version 1 (18-02-2019)

Licence

Paternité

Identifiants

Citer

Julien Thorel. Les ambivalences ouest-allemandes face à la question yougoslave de l’Ostpolitik à l’unification. Mémoire(s), identité(s), marginalité(s) dans le monde occidental contemporain. Cahiers du MIMMOC, 2016, La politique étrangère de la RFA (1974-1990), 17-2016, ⟨10.4000/mimmoc.2514⟩. ⟨hal-02022650⟩

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