Buzet-sur-Baïse (47), Lagneau Est : Rapport de fouille
Résumé
Une occupation précoce Les vestiges les plus anciens sont ceux qui se rattachent à un bâtiment de type ferme (villa ?) au nord-est de la parcelle de Lagneau Est. Des silos à grains, des fosses et d’autres structures indéterminées illustrent l’occupation précoce (entre le Ve et le VIIIe siècle) de cet établissement rural. Les fondations d’une ferme Les vestiges les plus anciens sont ceux d’un bâtiment installé parallèlement à la pente, au nord-est de la parcelle. Ce bâtiment est très arasé car les matériaux de construction ont été en grande partie récupérés. Il semble être occupé aux III-IVe siècles si l’on en juge par la grande quantité de monnaies du IVe siècle mises au jour à proximité, mais de nombreux éléments portent à croire que le bâtiment continue d’être occupé sous une forme ou une autre au Haut Moyen Âge. Un puits fonctionnant avec la ferme Le puits était dissimulé sous une épaisse couche de colluvions, à l’endroit de la convergence de plusieurs fossés. Toute la partie centrale de son comblement accusait un affaissement et une dépression vers le centre, à l’emplacement de l’accès interne du puits. Cette dynamique d’effondrement centrale est très probablement à l’origine de l’affaissement des tombes F340 et F341, deux inhumations individuelles primaires qui étaient aménagées dans le comblement. L’occupation médiévale revêt plusieurs aspects : Les premières sépultures recoupent des fosses abandonnées vers le XIe siècle. Ceci est peut-être le reflet du déplacement de l’habitat proprement dit au plus près de l’église Saint-Martin ou du prieuré (non situés) et donc implicitement du maintien de l’occupation du site par une nécropole. Ces différentes occupations (ensilage et cimetière) se côtoient pendant au moins deux siècles puisque des silos viennent à leur tour prendre place sur des sépultures, datées pour la plupart d’entre elles entre 1050 et 1250. Les analyses carpologiques menées sur les sédiments comblant les silos, complétées par une étude anthracologique permettent de déterminer quelles espèces végétales étaient présentes sur le site ou à proximité, lesquelles étaient utilisées, pour quel usage, voire stockées. Les études anthropologiques menées conjointement servent à analyser la population de ce cimetière. Enfin, les recherches documentaires nous orientent sur la mise en place, le fonctionnement et la durée de vie de ce cimetière rattaché au prieuré Saint-Martin.