La construction des mémoires de la Main à Montréal : une question d’échelles ?
Résumé
Cet article souhaite interroger le système d’acteurs intervenant au cœur de la construction du patrimoine du boulevard Saint-Laurent, artère montréalaise d’importance nationale. Cette mise en valeur du passé cosmopolite de la Main se fait à différentes échelles de pouvoir et s’applique à plusieurs dimensions de la rue (dans son ensemble, une portion ou un bâtiment), selon une définition élargie du patrimoine : matériel et immatériel. Cette imbrication des niveaux de pouvoir pose la question d’une échelle adéquate pour la reconnaissance et la commémoration de ce lieu de mémoire qu’est le boulevard Saint-Laurent. En renvoyant à diverses échelles d’action, le boulevard devient à la fois le miroir de la diversité montréalaise et le « reflet microscopique de la société canadienne » : on peut alors se demander quelles sont les mémoires représentées par le boulevard Saint-Laurent ?