Aux plaisirs de l'eau : Pratiques et soins du corps dans le Hammam Vaporifère de Hauterive (bassin thermal de Vichy, Allier) à la fin du XIXe siècle
Résumé
L’ingestion d’eaux minérales, le bain et la douche représentent les bases essentielles du traitement thermal jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ces pratiques hydrothérapiques constituent alors tout l’arsenal thermal des stations. Mais, avec le développement conjoint de la clientèle et les progrès de la médecine, cet ensemble va considérablement s’enrichir dans la seconde moitié du XIXe siècle. La concurrence entre les différentes villes thermales françaises et étrangères et l’afflux d’une population saisonnière exigeante pousse Vichy dans la voie de la diversification et de l’innovation. Le recours à une médication physique est alors envisagé et associé à la médecine thermale. Les sciences médicales et les techniques renouvellent les propositions thermales classiques. Ainsi, plusieurs établissements privés de Vichy et ses environs vont ouvrir leurs portes dans l’optique de développer un nombre conséquent de services liés au corps.
Notre étude consiste à montrer qu’une médication physique originale est en train de naître localement. Elle accompagne avantageusement les soins thermaux en usage et semble destinée à accroître la réputation de la ville d’eaux. Le corps est alors l’objet d’attentions renouvelées et de pratiques innovantes associées à l’élément aquatique.
Le cas du Hamman Vaporifère de Hauterive-sur-Allier, localité voisine de Vichy, est à ce titre exemplaire. Sur la base d’une exploitation d’archives locales, de Guides annuaires des étrangers aux eaux, nous étudierons les propositions de ce centre de soins, fondé en 1881, aux allures exotiques, luxueuses et pittoresques. Combinant hydrothérapie, atmothérapie, électrothérapie, massages et pratiques natatoires, cet établissement modèle propose des méthodes prophylactiques et hygiéniques à la pointe du savoir. Mais il sait aussi habilement cultiver une part de rêve et d’évasion, laquelle sied parfaitement à un public saisonnier prêt à de nouvelles expériences sensibles. Le Hammam Vaporifère associe l’eau et le corps dans des pratiques « guérissant souvent, soulageant toujours et ne nuisant jamais » comme l’indiquent les plaquettes publicitaires de l’établissement.
Notre étude consiste à montrer qu’une médication physique originale est en train de naître localement. Elle accompagne avantageusement les soins thermaux en usage et semble destinée à accroître la réputation de la ville d’eaux. Le corps est alors l’objet d’attentions renouvelées et de pratiques innovantes associées à l’élément aquatique.
Le cas du Hamman Vaporifère de Hauterive-sur-Allier, localité voisine de Vichy, est à ce titre exemplaire. Sur la base d’une exploitation d’archives locales, de Guides annuaires des étrangers aux eaux, nous étudierons les propositions de ce centre de soins, fondé en 1881, aux allures exotiques, luxueuses et pittoresques. Combinant hydrothérapie, atmothérapie, électrothérapie, massages et pratiques natatoires, cet établissement modèle propose des méthodes prophylactiques et hygiéniques à la pointe du savoir. Mais il sait aussi habilement cultiver une part de rêve et d’évasion, laquelle sied parfaitement à un public saisonnier prêt à de nouvelles expériences sensibles. Le Hammam Vaporifère associe l’eau et le corps dans des pratiques « guérissant souvent, soulageant toujours et ne nuisant jamais » comme l’indiquent les plaquettes publicitaires de l’établissement.