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Ouvrages Année : 2017

Palais royaux d'Abomey, Djènan

Gabin Djimasse
  • Fonction : Auteur
Leonard Ahonon
  • Fonction : Auteur

Résumé

Au Bénin, et plus particulièrement sur le plateau d’Abomey, le vaudou est la principale religion endogène constituée en un ensemble cohérent et hiérarchisé de croyances, de rituels, de pratiques et de pra¬tiquants. Basée sur la reconnaissance de la diversité des hommes et de leur liens forts avec les composantes fondamentales de la nature, elle propose aussi une continuité entre les générations par l’intermédiaire de ceux qui la transmettent, y compris quand ils se retrouvent dans l’au-delà. Le vaudou a pour vocation de maintenir une harmonie entre les individus et entre les divers groupes sociaux et culturels, dans leur environnement naturel. En permettant de les visualiser, il facilite l’instauration d’un respect mutuel et le maintien d’un équilibre entre les forces présentes. Les pratiques vaudou permettent de les identifier, de les diriger, de les exploiter ou encore de les neutraliser grâce aux intermédiaires que sont les divinités et les ancêtres, le tout en ayant recours à un art divinatoire : le « Fâ ». Cette religion a été introduite à Abomey sous le règne du roi Agadja (1708-1732), puis instaurée par son fils Tegbessou (1732-1774) qui voulut faire profiter l’ensemble de son peuple des bienfaits de cette religion. Pour cela, il fit construire Djènan qui est à la fois temple cérémonial et couvent où se déroulent les initiations. Djènan est dédié à Sègbo Lissa qui, avec sa double facette, mâle et femelle, est la divinité de la fécondité et de la création en général, assi¬milable au dieu créateur. Il abrite cependant d’autres divinités primordiales du panthéon vaudou, dont une bonne partie était déjà véné¬rée en pays yoruba (sud-ouest du Nigéria). Ce couvent a perduré jusqu’à nos jours, mais il a progressivement perdu de son importance, notamment du fait de la montée en puissance du culte dédié à la divinité Zomadonou qui, introduisant régulièrement des divinités représen¬tant les ancêtres royaux et princiers, possède désormais beaucoup plus d’adeptes. Au début des années 2000, Djènan qui avait perdu sa reine-mère avait été un peu abandonné pour se retrouver en état de délabrement. Soucieux de cette situation, l’actuel roi, Dedjala¬gni Agoli-Agbo fut à l’initiative d’un renouveau avec de premiers travaux entrepris à partir de 2010. Ceux-ci, liés à la réintégration d’une reine-mère et de sa cour en 2011 ont permis de relancer un fonctionnement normal pour Djènan et aussi de restaurer une image symbolisant l’importance qui est donné au rôle de la femme dans le royaume. C’est cette initiative qui a été accompagnée dans le cadre d’un soutien conjoint des mairies d’Abomey et d’Albi, villes toutes deux inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui ont décidé de faire de la culture un de leurs grands axes de coopération.
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-01910682 , version 1 (13-11-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01910682 , version 1

Citer

Thierry Joffroy, Gabin Djimasse, Leonard Ahonon. Palais royaux d'Abomey, Djènan. CRAterre. 2017. ⟨hal-01910682⟩

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