Double enjeu dans les systèmes ovins biologiques : renforcer l’autonomie alimentaire et créer de la valeur ajoutée au sein de la filière (AgneauxBio)
Résumé
This study allowed to create the first national references about organic sheep production, meat and
milk: technical, economic and environmental performances and working time. A network including 59
farms (49 producing meat, 10 producing milk) has been studied over 2 years (2012 and 2013).
Compared to conventional systems, organic systems had a lower productivity but also a lower
consumption of concentrates. For meat production, economic results are slightly lower than for
conventional systems. Their environmental impacts (on climate change, energy consumption, water
quality), expressed by hectare or kilogram produced, are generally equal or better. Even more than in
conventional systems, the good use of grass is a condition to self-sufficiency in organic systems, which
is the main way to improve incomes and makes it possible to reduce greenhouse effect thanks to
carbon storage by soils.
The sustainability of these systems was evaluated regarding development issues of organic lamb
sector, which were identified thanks to a national observatory of organic sheep meat production recently
put in place. A better structuration of the sector and a better consideration of production costs are likely
to support the organic sheep production development.
Le projet Casdar « Agneauxbio, Développement concerté et durable de la production d’agneaux
biologiques » (Experton 2013) a permis d’établir les premières références nationales en matière de
production ovine biologique, viande et lait : performances techniques, économiques, environnementales
et temps de travail. Un réseau de 60 fermes (49 en viande, 10 en lait) a été suivi pendant 2 années
(campagnes 2012 et 2013). Par rapport à leurs homologues conventionnels, les systèmes biologiques
étudiés présentent une plus faible productivité des brebis, mais aussi une moindre consommation de
concentré. Les résultats économiques sont, pour les élevages allaitants, légèrement inférieurs à ceux
des systèmes conventionnels, alors qu’ils sont comparables pour les élevages laitiers. Leurs impacts
environnementaux (changement climatique, consommations d’énergie, qualité de l’eau), exprimés par
hectare ou par kg produit, sont généralement équivalents ou meilleurs pour les systèmes ovins
biologiques allaitants, que pour les conventionnels. Encore plus qu’en conventionnel, la bonne
valorisation de l’herbe conditionne l’autonomie alimentaire en Agriculture Biologique. Cette autonomie
constitue le principal levier pour améliorer les revenus, et permet aussi de réduire l’impact sur l’effet de
serre grâce au stockage de carbone par les sols.
L’évaluation de la durabilité de ces systèmes a été positionnée au regard d’enjeux de développement
de la filière « agneaux bio » repérés à partir de la mise en place d’un observatoire national des volumes
de production de viande ovine biologique. Une meilleure structuration de la filière ainsi qu’une meilleure
prise en compte des coûts de production sont de nature à soutenir le développement de la production
ovine biologique française.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
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