« Dans la nuit. Peurs et frissons de l’artiste »
Résumé
Si l'horreur et l'épouvante sont des registres clairement identifiés et érigés en genre au cinéma, les troubles qu'inspirent ces récits aux artistes font l'objet de reprises et de parodies aigres-douces, comme dans le Train fantôme de Sturtevant. D'autres engagent des recherches minimales et pudiques, tantôt sur la persistance médiumnique de l'image et les visions du refoulé, à l'instar des photographies d'Agnès Geoffray, tantôt sur les mondes enfouis de l'enfance, dont Claude Lévêque, par exemple, explore les trames et les échos. Les espaces inhabités prennent des allures anxiogènes (Gregor Schneider, Leandro Erlich) ou fictionnelles, liées à une psychoarchitecture (Berdaguer et Péjus, Borre Saethre, Louise Bourgeois). Une esthétique punk se dégage des mises en scènes de Cameron Jamie, tandis que les monstres et les cauchemars, depuis Goya, peuplent les pièces de Fabien Verschaere et Annette Messager. Les réminiscences cinématographiques en forme d'impressions nocturnes sont convoquées dans les installations de Loris Gréaud et de Marnie Weber, et renvoient à l'angoisse de la finitude (Jan Fabre, Théo Mercier, Patrick Raynaud, Géraldine Kosiak), parfois traitée avec humour.
Mots clés
Francisco de Goya
Jan Fabre
Johann Heinrich Füssli
Regina José Galindo
Alfred Kubin
Agnès Geoffray
Victor Brauner
Loris Gréaud
Christophe Berdaguer et Marie Péjus
Matthieu Kavyrchine
Louise Bourgeois
Claude Lévêque
Céleste Boursier-Mougenot
Cameron Jamie
Sophie Calle
Hiwa K
Leandro Erlich
Anish Kapoor
Daniel Kohr
Géraldine Kosiak
Mireille Loup
Théo Mercier
Annette Messager
Philippe Parreno
Patrick Raynaud
Borre Saethre
Gregor Schneider
Sturtevant
Niki de St Phalle
Jean-Luc Verna
Fabien Verschaere
Marnie Weber