Les gras des viandes : offense ou plaisir chez les consommateurs ?
Résumé
Le gras des viandes n'a pas aussi bonne presse que la viande elle-même. Le gras, bien qu'associé souvent au goût de la viande, suscite des inquiétudes ou des répugnances. Son ambivalence a été aussi mentionnée dans la presse généraliste, avec une vision qui amène à son élimination ou bien son acceptation comme signe hédoniste du bien-manger. Nous retrouvons cette ambivalence au cours de nos entretiens semi-directifs ou lors d'enquête menée sur internet. Les contraintes et les certitudes diététiques ont beaucoup évolué au cours des années et la diversité des sources alimentaires, gras compris, est souvent préconisée. Cela laisse le consommateur face à lui-même. Le gras de la viande est souvent associé au gras corporel personnel ce qui trouble l'image hédoniste du gras. Le gras sera alors rejeté avec vigueur. L'acceptation du gras sera le plus souvent faible et il sera considéré comme un mal nécessaire pour assurer une qualité gustative à la viande.