La fatigue des aidants et la prise de décisions en fin de vie par autrui
Résumé
La décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Carter c. Canada (2015 CSC 5) concerne le droit d’un adulte capable de décision à recourir à l’aide médicale à mourir si ses souffrances, dues à un problème de santé grave et irrémédiable, lui sont intolérables. En plus d’avoir élargi les paramètres pour inclure les mineurs capables de décision et les directives préalables, les discussions sur la décision pourraient aussi avoir influencé notre vision d’un scénario de fin de vie distinct mais relié : le retrait du maintien des fonctions vitales. Le nombre d’agents anesthésiants utilisés pour soulager un patient durant le retrait semble d’ailleurs avoir augmenté récemment.
Comment concilier le fait que, d’une part, toutes nos traditions juridiques et religieuses supposent que l’aversion à mettre fin à la vie est intrinsèque à la civilisation et que, d’autre part, un groupe de citoyens empathiques croit que l’aide à mourir pourrait avoir un rôle dans les soins aux personnes gravement malades? Une décision de mettre fin à la vie d’un patient peut-elle être impartiale?
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte