Quelle efficacité d'un apport de sainfoin (Onobrychis viciifolia) ou d'un excès d'azote de courte durée dans l'alimentation du cheval pour lutter contre les strongles digestifs?
Résumé
The spread of anthelmintic resistance in nematodes has become a major problem, so that there is an urgent
need to develop alternatives for parasite control. Here, we investigated the efficacy of a short-term
consumption of sainfoin, a tannin rich plant, or of extra proteins in naturally infected horses. 3 groups of 10
individuals received for 18 days either (i) a „control‟ diet: 100% of UFC and MADC requirements, (ii) a
„protein-rich‟ diet: 100% UFC, 230% MADC, (iii) a „sainfoin‟ diet: 100% UFC, 230% MADC, 3.6%DM of
condensed tannins. Faecal egg counts did not reveal any difference between the three feeding regimes.
However, coprocultures from the faeces pooled in each group at the end of the experiment suggested a lower
rate of larval development in the „sainfoin‟ group (8.1% vs. 30.5%: „protein-rich „ and 22.6%: „control‟). In
vitro tests using sainfoin extracts confirmed the influence of the secondary metabolites on egg hatching
(P <0.05) and their development into L3 (P<0.001). Further work is needed to confirm the results in vivo
and to determine how to use sainfoin in the diet of horses to reduce pasture contamination with strongyle
L‟émergence de résistances aux anthelminthiques chez les nématodes nécessite de développer des solutions
alternatives de lutte contre le parasitisme. Nous avons testé l‟efficacité d‟une cure de sainfoin, plante riche en
tanins, et d‟une suralimentation azotée de courte durée chez des poulains parasités. 3 lots de 10 poulains ont
reçu pendant 18j un régime soit : (i) « témoin » : 100% des besoins énergétiques (UFC) et protéiques
(MADC), (ii) « azote » : 100% UFC, 230% MADC, (iii) « sainfoin » : 100% UFC, 230% MADC, 3,6%MS de
tanins condensés. Aucun effet des régimes n‟a été mis en évidence sur le nombre d‟oeufs de strongles
excrétés. Toutefois, les coprocultures réalisées à partir du mélange des fèces de chaque lot ont suggéré un
plus faible taux de développement des oeufs de strongles en larves L3 dans le lot « sainfoin » en fin
d‟expérimentation (8,1% vs. 30,5% : « azote » et 22,6% : « témoin ») sans que cette différence puisse être
testée statistiquement. Des tests conduits in vitro ont confirmé les effets du sainfoin sur l‟éclosion des oeufs
(P<0,05) et leur développement en L3 (P<0,001). D‟autres études sont nécessaires pour confirmer l‟effet du
sainfoin in vivo et préciser ses conditions d‟utilisation pour limiter l‟infestation des pâtures par les strongles.