La culture juive en Autriche, absence de présence et présence de l’absence
Résumé
Le 29 septembre 2008, au lendemain des élections législatives qui ont permis à 29% des électeurs autrichiens d’afficher leur sympathie pour deux partis d’extrême-droite, le président de la communauté juive avait été réveillé par de nombreux journalistes étrangers qui lui demandaient si l’Autriche était devenue un « Nazi-Land ». Il répondit diplomatiquement qu’il s’agissait d’un vote de protestation, que si les cadres de ces partis étaient effectivement liés aux mouvements néonazis – surtout au FPÖ, le parti dit ‘libéral’, célèbre dans les années 90 lorsqu’il était dirigé par Jörg Haider – il ne fallait bien sûr pas en déduire que les Autrichiens étaient nazis. Il a tout de même conclu son intervention télévisée en estimant qu’il s’agissait bien d’une « catastrophe ». Le gouvernement israélien, de son côté, s’était également déclaré « très préoccupé du pouvoir grandissant de ceux qui attisent la haine des étrangers et le négationnisme tout en soutenant les néonazis ». Au moment de l’affaire Waldheim (1986) et lorsque l’extrême-droite était entrée au gouvernement (2000), les relations diplomatiques entre les deux pays avaient été rompues.
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