L’enseignement des Arts Visuels dans les écoles au Chili. Un regard porté sur la réalité artistique au premier cycle - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

L’enseignement des Arts Visuels dans les écoles au Chili. Un regard porté sur la réalité artistique au premier cycle

Résumé

Ce travail interroge l’enseignement des arts visuels dans les écoles chiliennes au premier cycle. Dans un premier temps, nous nous concentrons sur l’aspect institutionnel de l’éducation en mettant l’accent sur une recherche bibliographique à propos des politiques publiques, du contexte social et sur l’analyse du système éducatif chilien et son programme d’étude. Dans un deuxième temps, nous analysons les discours de professeurs des écoles recueillis à partir d’entretiens semi-directifs réalisés entre mars 2013 et mai 2015. Afin d’approfondir ce sujet, nous nous demanderons quelle est la place de l’éducation artistique dans le projet éducatif institutionnel chilien. Dans ce contexte, nous poserons les questions suivantes: Dans quelle mesure observe-t-on une ” non-valorisation ” de la discipline artistique dans les écoles au Chili ? De quelle manière se manifeste cette dévalorisation ? Et pourquoi se produit-elle? Dans une publication du CEPPE1, ORBETA2 expose une étude reposant sur des expériences comparatives entre différents contextes éducatifs. D’après cette recherche, on peut conclure que les performances académiques des élèves sont influencées par les contextes éducatifs, qui délivrent une formation artistique de plus ou moins bonne qualité. Dans la lignée de ces travaux, on s’interroge s’il existe des différences entre les écoles privées vs les écoles publiques dans les classes d’arts. Quelles sont les différences identifiables ? De quelle manière le type d’école (public vs privé) influence-t-il le développement de la discipline artistique ? La transmission de contenus dans la discipline artistique est-elle déterminée principalement par le type d’école ou par le type de professeur (généraliste vs spécialiste) ?. Jimenez, Aguirre, Pimentel (2009) expliquent dans leur étude que l’apprentissage et l’expérience de l’art dans les écoles et à l’extérieur renvoient à des stratégies impliquées dans la construction de citoyens. Dans quelle mesure l’art peut-il être envisagé comme un élément important dans le développement des élèves ? Comment pouvons-nous créer un espace plus réflexif et plus interactif pour atteindre un apprentissage plus riche et diversifié ? Cobos-Bustamante (2012) mène une recherche portant sur l’éducation artistique au Chili auprès de 145 enseignants interrogés : 34% sont des professeurs spécialistes ou licenciés en arts, 15% sont de licenciés en arts et 51% sont des professionnels de l’éducation sans spécialité. Dans les écoles privées, 48% des professeurs sont des spécialistes ou licenciés en arts, 20% sont des licenciés en arts et 33% sont des professionnels de l’éducation sans spécialité. Dans les écoles subventionnées, la réalité est la suivante : 38% des professeurs sont spécialistes ou licenciés en arts, 15% sont des licenciés en arts et 46% sont des professionnels de l’éducation sans spécialité. Dans l’éducation publique, la plupart des professeurs d’arts visuels, (79%) sont, des professionnels de l’éducation sans spécialité, 17% sont des licenciés en arts et seulement 14% sont des professeurs spécialistes ou licenciés en arts. Près de 80% des professeurs qui travaillent dans les écoles publiques n’ont pas reçu de formation en arts. Nous constatons donc que dans l’éducation artistique au Chili divers éléments participent et déterminent sa nature et son enseignement dans les écoles. En conséquence, nous formulons les hypothèses suivantes : (i) La mise en valeur de l’éducation artistique facilite le développement de la pensée critique des élèves futurs citoyens (ii) Dans les écoles chiliennes, il existe une dévalorisation de la discipline d’arts visuels (iii) La façon de transmettre les contenus des arts visuels varie en fonction du type d’établissements (public, subventionné et privé) (iv) La façon de transmettre les contenus des arts visuels varie en fonction du type de professeur (spécialiste, généraliste). Cette communication s’inscrit dans le cadre de notre thèse en Sciences de l’éducation à l’Université Paris 5 Descartes-Sorbonne. Elle repose sur une enquête de terrain de type qualitatif, des observations de classes et des entretiens semi-directifs réalisés auprès de professeurs au Chili. La population étudiée correspond aux enseignants des écoles primaires appartenant aux écoles publiques, particulier-subventionné et privés de Santiago du Chili. Ces professeurs se divisent entre professeurs généralistes et professeur spécialistes. Dans cette communication, nous présenterons les premiers résultats de notre recherche. Dans le contexte social chilien (dictature, éducation privatisée, réformes du curriculum, diminution des heures pour la discipline artistique), il nous semble pertinent et fondamental en tant que citoyenne, ancienne étudiante aux beaux-arts et professeur d’arts au sein d’établissements chiliens de nous interroger sur l’enseignement de cette discipline à l’école.

Domaines

Education
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01494039 , version 1 (22-03-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01494039 , version 1

Citer

Maciel Morales Aceiton, Sandra Jhean-Larose. L’enseignement des Arts Visuels dans les écoles au Chili. Un regard porté sur la réalité artistique au premier cycle . À quelles questions cherchons-nous réponse ?, AREF, Université de Montpellier, Jul 2016, Mons, Belgique. ⟨hal-01494039⟩
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