REGABRI - Colonisation des cultures maraîchères sous abri par des auxiliaires indigènes et contribution à la régulation biologique naturelle des ravageurs aériens - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport Contrat/Projet) Année : 2013

REGABRI - Colonisation des cultures maraîchères sous abri par des auxiliaires indigènes et contribution à la régulation biologique naturelle des ravageurs aériens

Stéphanie Aviron

Résumé

En dépit de l’intérêt majeur du processus de colonisation des cultures par les auxiliaires indigènes, les producteurs ne peuvent s’appuyer sur cette performance à la base du contrôle naturel des ravageurs, du fait de sa trop grande variabilité. Afin de mieux caractériser et comprendre le processus d’entrée et de développement des auxiliaires dans les cultures maraîchères sous abri, le projet Regabri a été mis en oeuvre de manière exploratoire en deux étapes, en mobilisant un échantillon stratifié de sites de production et de parcelles de cultures de tomate dans la plaine du Roussillon. L’approche corrélative menée en 2010 et 2011 sur 34 parcelles dans 23 sites différents vise à identifier et évaluer les relations entre le processus de colonisation et les facteurs agronomiques et paysagers. L’approche fonctionnelle réalisée en 2012 vise ensuite à évaluer et comprendre la présence effective des auxiliaires au sein d'éléments paysagers d'intérêt potentiel pré-identifié, et à en caractériser le rôle écologique pour les mirides. Plusieurs méthodologies ont été développées afin d’acquérir les données nécessaires pour rendre compte de la variabilité (i) du processus de colonisation des espaces cultivés par les auxiliaires et les principaux ravageurs, (ii) des conduites techniques mises en oeuvre et (iii) du contexte paysager environnant les parcelles étudiées. Compte tenue de la répartition des espèces du cortège d’auxiliaires détectées en 2010, les mesures et analyses se sont concentrées sur les punaises prédatrices polyphages (Heteroptera : Miridae) Macrolophus sp. et Dicyphus sp (adultes et larves). Ce groupe d’auxiliaires est naturellement présent dans les habitats non-cultivés environnant les cultures en climat méditerranéen mais peu décrit d’un point de vue écologique dans la littérature. Les suivis hebdomadaires mis en oeuvre ont confirmé et quantifié le caractère extrêmement variable de la colonisation des tomates par ces insectes. L’analyse des pratiques culturales illustre la diversité des stratégies mises en oeuvre au sein des parcelles suivies en 2010 et 2011. L’échantillon stratifié réunit 8 parcelles sous le cahier des charges d’agriculture conventionnelle et 26 en agriculture biologique. Mais il représente finalement une variabilité effective à deux niveaux : entre cahier des charges AB vs conventionnel d’une part, et d’autre part entre stratégie qualifiée « d’interventionniste » en termes d’action de protection ou d’entretien des cultures et stratégie dite plus « extensive » minimisant les actes techniques sur la culture. La démarche d'analyse corrélative a permis d'identifier et hiérarchiser un certain nombre de facteurs intervenant à l'échelle de la culture et de son environnement paysager et expliquant une part importante de la variabilité de la colonisation des abris par les mirides. Le niveau des populations de mirides est ainsi affecté par les stratégies de conduite des cultures de tomate, de manière transversale au cahier des charges AB ou conventionnel, et la présence et/ou proximité d’éléments paysagers à des échelles spatiales relativement étendues. L'approche fonctionnelle mise en oeuvre en 2012 a permis de préciser les effets constatés des éléments paysagers environnant les abris. Certains éléments semblent être des habitats pour certaines mirides, ce qui explique leurs effets positifs (effet source) ou négatifs (effet dilution) sur la colonisation des abris par les mirides, tandis que d'autres sont défavorables aux mirides et à leur présence sur les sites. Ces résultats permettent de proposer une première typologie des habitats potentiels des mirides, qui doit être affinée afin de pouvoir réaliser un diagnostic du potentiel auxiliaire sur les sites de production.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01458686 , version 1 (06-02-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01458686 , version 1
  • PRODINRA : 368619

Citer

Amélie Lefevre, Stéphanie Aviron. REGABRI - Colonisation des cultures maraîchères sous abri par des auxiliaires indigènes et contribution à la régulation biologique naturelle des ravageurs aériens. [Contrat] CIAB. 2013, 165 p. ⟨hal-01458686⟩
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