On the Origin of Stories : la sélection naturelle par l’adaptation, ou la préservation des récits favorisés
Résumé
Depuis la célèbre classification réalisée par Bluestone , qui établit le cinéma et la littérature comme arts de la narration, en apparence compatibles mais secrètement hostiles, les débats sur l’adaptation se poursuivent. Même si nous acceptons maintenant que les différences essentielles qui subsistent entre les arts engendrent nécessairement des changements dans la transposition d’un récit, la meilleure approche pour le rendre à l’écran fait toujours débat. Nombreuses sont les taxinomies employées pour classifier l’adaptation, et il est parfois difficile de percevoir ce qu’une telle distinction apporte réellement au débat. Au cours de la cinquième partie de son ouvrage de 2003, Kamilla Elliott , par exemple, propose les termes “psychic”, “international”, “ventriloquist”, “decomposing”, “genetic” et trumping” pour désigner six divers modèles possibles. Dissimulés derrière toutes ces idées se cachent souvent différents jugements de valeur qui tiennent plus souvent du domaine littéraire que cinématographique. Pourtant, dès 1996, selon Brian McFarlane , l’évolution de ces classifications défie l’idée, souvent prédominante, qui revendique la fidélité comme seul critère de jugement de la réussite d’une adaptation. En empruntant le concept d’intertextualité à Kristeva , Bakhtine et Genette) , Mcfarlane propose un discours alternatif. Son argumentation prend en compte les diverses influences qui se superposent dans la réception du récit et, surtout, remet le récit au centre de la question de l’adaptation.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)