Intégration du bruit de trafic routier dans l'analyse du cycle de vie : influence de la distance de propagation entre sources et habitations sur l'évaluation des populations exposées
Résumé
L'intégration du bruit issu du trafic routier dans l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) représente un défi qui n'a pas encore été pleinement résolu. Pour pouvoir relier un incrément de trafic de Îhicules à un impact sur la santé, il faut connaître l'évolution induite sur le niveau d'exposition des habitants aux alentours. Dans cet objectif, les logiciels de modélisation du bruit du transport routier (émission et propagation) peuvent être utilisés, à condition de porter une attention particulière à leur paramétrage.
La méthode qui vise à calculer l'impact d'un trafic supplémentaire en appliquant un incrément est sensible, entre autres paramètres, à la distance de propagation maximale choisie, c'est-à-dire la distance à partir de laquelle une route n'est plus considérée quand on calcule le niveau sonore en façade d'un bâtiment. La directive européenne 2002/49/CE ne donne pas d'indications à ce sujet. Une distance de propagation maximale de 2000m est fixée par la méthode NMPB-Routes-2008. Mais peut-on prendre moins ?
Une distance de propagation maximale plus petite permet des temps de calculs plus courts mais aboutit à des résultats moins précis. Dans l'objectif de réaliser un grand nombre de simulations pour l'ACV, il s'agit donc de trouver un compromis entre temps et précision de calcul. A partir de quelle distance, le gain en décibel est négligeable par rapport au temps de calcul. L'exposition de la population dans différentes situations (urbain, péri-urbain, rural, présence ou non d'une voie à grand trafic aux alentours) est calculée en prenant différentes distances de propagation (500m, 1000m et 2000m) pour en cerner l'impact. Le choix de la distance optimale sera discuté.