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Article Dans Une Revue Extrême-Orient Extrême-Occident Année : 2002

Desired, mocked, corrected

Désirés, raillés, corrigés

Vincent Durand-Dastès

Résumé

The number of monks breaking their vows is so great in the Ming and Qing vernacular novel that this genre has been considered the ultimate expression of Chinese literary anticlericalism. While the oldest novels pictured the stray monk as a seduced ascetic, worthy of both pity and blame, it was not before the early seventeenth-century vogue of the erotic novel that the shameless debauched monk emerged as the stereotypical clerical protagonist. Topping the hierarchy of vices is the barbarian monk, master of sexual magic and equipped with a monstrous body. In contrast to the magician-cum-rapist, one encounters figures of eccentric holy monks. Often farcical, riotous or drunken, these monks are all the more licentious as they strive for holier goals. Some of them, like the famous Crazy Ji, are heroes of narratives which are generally pro-Buddhist. Some others, however are real Confucians clad in monkish robes and act as righters of the stray mores of their times, condemning monks and laymen alike.
Les personnages de bonzes en délicatesse avec leurs voeux sont si nombreux dans le roman en langue vulgaire des Ming et des Qing qu'on a tendance à considérer ce genre comme l'expression par excellence de l'anticléricalisme littéraire chinois. Pourtant, les récits les plus anciens représentaient le moine dévoyé comme un ascète séduit, digne de compassion autant que de blâme. Il fallut la vogue du roman érotique au début du XVIIe siècle pour que le débauché sans vergogne s'impose comme modèle du bonze de roman. Au faîte de la hiérarchie du vice se tient le bonze barbare, maître de magie sexuelle au physique monstrueux. À l'opposé de la figure du magicien violeur, on rencontre des personnages de saints bonzes excentriques. Volontiers bouffons, querelleurs ou ivrognes, leur licence est inversement proportionnelle à la sainteté de leurs objectifs. Certains de ces personnages, comme le célèbre Ji-le-Fou, figurent dans des récits dont la tonalité générale est favorable au bouddhisme. D'autres en revanche, véritables confucéens en robe de moine, apparaissent comme des redresseurs des moeurs dévoyées du temps, qui associent dans une même condamnation les bouddhistes et les laïques.
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hal-01378038 , version 1 (08-10-2016)

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Citer

Vincent Durand-Dastès. Désirés, raillés, corrigés : les bonzes dévoyés dans le roman en langue vulgaire du XVIe au XVIIe siècle. Extrême-Orient Extrême-Occident, 2002, L'anticléricalisme en Chine, 24, pp.95-112. ⟨10.3406/oroc.2002.1153⟩. ⟨hal-01378038⟩
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