De la caserne à la prison : expériences de l'enfermement chez Louis-Ferdinand Céline
Résumé
A l’automne 1912, Louis-Ferdinand Destouches (qui ne prendra le pseudonyme de Céline que lors de la publication de Voyage au bout de la nuit en 1932) s’engage volontairement à 18 ans dans un régiment de cavalerie. Les mois qui séparent son arrivée au régiment de son entrée en août 1914 dans la Première Guerre mondiale sont décisifs dans l’émergence de l’identité de l’homme et de l’écrivain. C’est en raison de ce qu’il nomme dans son premier texte rédigé en 1913, le Carnet du cuirassier Destouches, son « immense désespoir » consécutif à son enfermement physique et psychique au sein des militaires qui l’entourent, qu’il entre en littérature. Grâce notamment à la correspondance relative à ces années, publiée récemment en 2009, et à son dossier militaire, il est possible de mieux prendre la mesure de la contrainte alors subie par l’homme, des moyens mis en œuvre pour la contourner et de la place acquise dès ce moment par la tentation de la fuite, réelle et imaginaire, dans la vie et l’œuvre de Céline.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt