Facteurs prédictifs d'une mauvaise qualité de vie des traumatisés Crâniens trois ans après l'accident. résultats à partir de la cohorte ESPARR - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Facteurs prédictifs d'une mauvaise qualité de vie des traumatisés Crâniens trois ans après l'accident. résultats à partir de la cohorte ESPARR

Résumé

Dans le cadre de la cohorte ESPARR, 324 blessés graves (M-AIS3+) ont répondu au questionnaire de suivi à trois ans (taux de réponse 71%); parmi eux, 70 ont souffert de TC grave, et 72 ont souffert de TC léger/modéré. 68% de la population de référence (blessés graves sans TC ; n=131), 69% des TC2 (blessés graves avec TC2 ; n=51) et 65% des TC3 (blessés graves avec TC3+ ; n=49) ont déclaré ne pas avoir un état de santé rentré dans l'ordre 3 ans après l'accident. Les patients avec TC lors de l'analyse univariée n'estiment pas leur qualité de vie moins bonne que les autres blessés graves sans TC. Toutefois, après ajustement sur l'âge et le sexe, le jugement sur la qualité de vie globale ou sur la santé est plus péjoratif (différence significative pour les blessés graves avec TC modéré/léger, différence non significative pour les TC graves, ce qui peut s'expliquer vraisemblablement par un manque de puissance statistique). Les scores moyens dans les quatre domaines de la qualité de vie sont relativement proches entre les trois groupes d'études (tests statistiques non significatifs), bien que les blessés graves sans TC aient des scores moyens plus élevés dans les domaines physique, psychique et social que ceux obtenus par les blessés graves avec léger, ou par les blessés graves avec TC grave. Inversement, le score du domaine environnemental est, en moyenne, plus élevé chez les blessés graves avec TC3+ que dans les deux autres groupes de l'étude. Les blessés avec TC graves ont un peu plus un sentiment de dépression et d'être moins capable de prendre une décision, sans toutefois que cette différence ne soit significative. Les blessés avec TC grave sont moins nombreux à avoir repris le travail trois ans après l'accident (1 patient /3) que les blessés avec Tc modéré (1/4) ou que les blessés graves sans TC (1/5). Les blessés graves, ayant eu un TC, particulièrement si celui-ci a été grave, sont plus nombreux à dire que leur entourage ressent encore un impact de l'accident trois ans après: cet impact est essentiellement lié à un sentiment d'anxiété (qui se traduit notamment par la présence de l'accident dans les pensées et discussions de l'entourage) quel que soit le groupe considéré. Par contre, les blessés graves avec TC léger signalent plus fréquemment que le groupe de référence que leur entourage est impacté par leur changement de caractère. Les blessés graves avec TC grave disent que leur entourage est impacté par leur changement de caractère et dans l'organisation de la vie quotidienne. Les traumatisés crâniens (quelle que soit la gravité des lésions à la tête) ne semblent pas plus perturbés dans leur vie affective et relationnelle que les autres victimes sans TC (tests non significatifs). Cependant, quel que soit le groupe de blessés graves, un quart des blessés disent avoir des relations sociales et familiales perturbées depuis l'accident.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01228413 , version 1 (26-11-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01228413 , version 1

Citer

Martine Hours. Facteurs prédictifs d'une mauvaise qualité de vie des traumatisés Crâniens trois ans après l'accident. résultats à partir de la cohorte ESPARR. Peut-on anticiper le devenir médical, professionnel et familal des traumatismes crâniens sévères ? Journée annuelle de France Trauma crânien, Nov 2014, PARIS, France. 17 p. ⟨hal-01228413⟩
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