Indirect effects of French biofuel policies on pesticide demand: an econometric analysis
Résumé
In this study, we use an individual panel data approach to measure the indirect effect of biofuel policies in France. Our model tests the hypothesis that an increase in rapeseed prices increases pesticide demand, rapeseed being the principal feedstock for the production of biodiesel in France. We take the case of farms observed from 1993 to 2006 in the French Department of Meuse. Indeed, our findings reveal that a 1% increase in the price of rapeseed increases pesticide demand by 0.122%. Using the estimated value of the demand elasticity of the pesticide with respect to rapeseed prices, and following the 50% increase in the price of rapeseed observed between 2007 and 2008 in France, this would induce an increase of 6.1% in the use of pesticides in the Department of Meuse. These results could contribute to the ongoing debate over the potential adverse effects of the development of biofuels on the environment.
L’objectif de ce travail est d’estimer les effets indirects des mesures de promotion de biodiesel, qui augmentent le prix du colza, sur la demande de pesticides en France. Les auteurs testent l’hypothèse selon laquelle une augmentation du prix de colza, - première matière première agricole pour la production de biodiesel en France -, implique une augmentation de la demande de pesticides par les agriculteurs. Pour réaliser cet objectif, les auteurs estiment l’élasticité de la demande de pesticides par rapport au prix de colza, à partir de données de panel. Les auteurs utilisent des données microéconomiques provenant du Département de la Meuse de 1993 à 2006. Les principaux résultats des estimations mettent en évidence qu’une augmentation de 1% du prix de colza implique une augmentation de 0.12% de la demande en pesticides par hectare. Etant donnée l’élévation de 50% du prix de colza en France entre 2007 et 2008, l’élasticité estimée impliquerait une augmentation de 6.1% de la demande de pesticides dans la période considérée. Ces résultats peuvent contribuer au débat actuel concernant les effets potentiels néfastes du développement des biocarburants sur l’environnement.