Application et limites de la théorie de l’équivalence dynamique en traduction biblique : le cas du Cantique des cantiques
Résumé
L’application de la linguistique d’inspiration behavioriste a été particulièrement importante dans la définition de la traductologie prescriptive élaborée par Eugene A. Nida dans le dernier tiers du XXe siècle. La théorie de l’équivalence dynamique conçoit le but de la traduction comme la recréation, chez le récepteur du message d’une réponse équivalente à celle du récepteur dans la langue source. Les principes de Nida ont eu une influence importante sur la production de nouvelles Bibles françaises destinées à un public peu familier du texte biblique (Bible en français courant, 1982 ; Bible, parole de vie, 2000). L’étude stylistique comparée d’extraits du Cantique des cantiques en hébreu et dans leur traduction française en illustre le fonctionnement. Les traductions plus littéraires (Bible dite « des écrivains », 2001) élaborées non tant en fonction d’un public sociolinguistique prédéfini, que d’une conception du texte comme poème, montrent un attachement à la traduction définie par Nida comme « littérale », et que le positionnement contre les théories de Nida a permis de conceptualiser plus précisément.développements théoriques sur la traduction 1. Après avoir défini la théorie de l'équivalence dynamique et étudié l'influence considérable qu'elle a eu sur un certain type de traductions bibliques, j'entends montrer en quoi les traductions les plus récentes de la Bible, et notamment les traductions de livres bibliques éditées séparément, tendent à une dépassement de la théorie de l'équivalence dynamique. Je m'appuierai sur des exemples tirés du Cantique des cantiques, parce que ce texte est un bon laboratoire de l'étude des tendances traductives : c'est un texte très fréquemment traduit, de par sa brièveté, sa nature poétique, sans oublier l'attraction certaine que son contenu érotique exerce depuis toujours sur les traducteurs. Je citerai en particulier un exemple précis, le verset 6,12, qui à cause de l'extrême difficulté du texte hébreu permet de bien cerner la portée de la théorie de l'équivalence dynamique. L'expression « équivalence dynamique » naît sous la plume d'Eugene Nida au cours des années 1940. Diplômé de linguistique
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