Prononciation de l'anglais : commencer par la fin
Résumé
Il est bon de rappeler qu'une des difficultés de l'anglais provient non seulement de la gestuelle articulatoire qui ne respecte pas toujours la chronologie des phonèmes, mais également des phénomènes de coarticulation, un son influençant le plus souvent la réalisation d'un autre son contigu.
Quoique de façon moins sensible en français, ce phénomène n'est pas absent de la langue de Molière. Ainsi certains phonéticiens développe l'idée qu'un son du langage n'a pas de position particulière, la parole étant un mouvement fluide et continu. Cette difficulté à identifier des gestes articulatoires dans des syllabes prononcées, non pas séparément mais dans des contextes d'énonciation complexe, peut être partiellement surmontée par l'usage des chansons en classe d'anglais. En effet, la plupart des chants mettent en avant certains phrasés qui combinent des phénomènes d'assimilation, de compression, de réduction et d'accélération. En travaillant ces phénomènes ''step by step'' on a noté une amélioration de la production orale des apprenants lorsqu'on repassait du chant à la diction. De même, il a été remarqué que le ''Backward building'', c'est-à-dire commencer par la fin, permet à la fois de retrouver la bonne intonation, le bon rythme et donc la prononciation anglaise.