Study of the bias of selective attention to threatening and reassuring stimuli in trait anxiety: Consideration of the time course.
Étude du biais d'attention sélective envers les stimuli menaçants et sécurisants dans l'anxiété-trait : considération du décours temporel.
Résumé
The present study investigated the time course of attention to safety-related and threatening words in High Trait Anxious (HTA) and Low Trait Anxious (LTA) individuals. HTA and LTA individuals performed a dot probe task with three exposure durations: 100, 500 and 1250 ms. Results indicated a difficulty in disengaging from threatening word in the 1250 ms condition in HTA individuals. Thus anxious individuals seem to have a difficulty to disengage from threatening information during the strategic processing of the word. These results support the hypothesis that impaired attentional disengagement could prevent individuals from responding to stressful situations in an adaptive way. Moreover, the lack of attentional bias toward safety-related informations supports the hypothesis that anxiety is linked to a threat-specific processing. Further research should explore whether attentional control processes can regulate the impaired attentional disengagement.
Cette étude explore le décours temporel du traitement attentionnel des stimuli menaçants et sécurisants chez des individus « haut trait anxieux » (HTA) et « bas trait anxieux » (BTA). Les individus HTA et BTA ont répondu à une tâche de détection de sonde (dote probe task) dans laquelle les durées de présentation des stimuli (c.-a`-d., des mots) étaient de 100, 500 ou 1250 ms. Les résultats indiquent que les individus HTA diffèrent des BTA uniquement dans le désengagement de l’information menaçante à 1250 ms. Les individus anxieux auraient donc une difficulté de désengagement de l’information menaçante lors du traitement stratégique de cette dernière. Ce résultat défend l’idée que cette dégradation du désengagement attentionnel ne permettrait pas à l’individu de faire face convenablement aux situations stressantes. Enfin, l’absence de biais attentionnel envers l’information sécurisante soutient l’idée que l’anxiété est associée à un traitement spécifique de la menace. De futures recherches devront explorer si la difficulté de désengagement attentionnel peut être régulée par les processus liés au contrôle attentionnel.