Variation in the parasitic bee mite Varroa jacobsoni Oud. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Apidologie Année : 2000

Variation in the parasitic bee mite Varroa jacobsoni Oud.

Denis Anderson
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Résumé

Initial searches found little evidence of genotypic or phenotypic variance in the parasitic bee mite Varroa jacobsoni, despite numerous reports of significant variation in the mite's reproductive behaviour on its adopted host Apis mellifera. However, in a recent search that employed DNA sequencing techniques and large numbers of V. jacobsoni collected from the mites' native host A. cerana throughout Asia, a remarkable amount of genetic variation was observed. Subsequent analysis of this variation, coupled with follow-up morphological and ecology-based studies, showed that V. jacobsoni was a species complex. Other work carried out as part of that study also showed that only two out of 18 genetically different mites within the complex have switched host to A. mellifera and become a pest of this bee worldwide. These two mites are not V. jacobsoni as has been assumed, but they belong to a group of mites that naturally infest specific populations of A. cerana on mainland Asia. These mites will soon be renamed as a new species. This and other reports of variation in V. jacobsoni are reviewed and discussed.
Diversité chez l'acarien Varroa jacobsoni Oud., parasite des abeilles. Les études initiales sur la morphologie ont montré peu de différences, à l'exception de la taille, entre les femelles de Varroa jacobsoni. Puisque les acariens parasitant la petite abeille Apis cerana sont significativement plus petits que ceux qui parasitent l'abeille A. mellifera plus grosse, on a tout d'abord supposé que les différences de taille dépendaient de l'espèce hôte. On connaissait depuis longtemps l'existence de différences dans la reproduction de l'acarien sur son nouvel hôte, A. mellifera. Les femelles de l'acarien se reproduisent sans difficultés sur le couvain de mâles et le couvain d'ouvrières d'A. mellifera en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et dans certaines régions d'Amérique. La plupart des colonies ne survivent pas à l'attaque parasitaire sans méthode de lutte efficace. Dans quelques régions tropicales et subtropicales d'Amérique, les acariens se reproduisent nettement moins qu'en Europe ou au Moyen-Orient. La mortalité des acariens est plus élevée qu'en Angleterre, si bien qu'A. mellifera se montre tolérante à V. jacobsoni dans la zone tropicale de l'Amérique du Sud. Pourtant, lors de recherche en Indonésie, on a mis en évidence que les acariens de Java, qui avaient été décrits en 1904 sous le nom de V. jacobsoni, ne pouvaient pas du tout se reproduire sur A. mellifera. D'autres facteurs, comme des différences dans le génotype des acariens, pourraient influer la capacité à se reproduire. Au début, la recherche de différences génétiques s'est limitée presqu'uniquement aux populations présentes sur le nouvel hôte, A. mellifera, et on a trouvé peu de diversité. Les études plus récentes utilisant les techniques de séquençage de l'ADN ont porté sur un beaucoup plus grand nombre d'échantillons d'acariens de l'hôte originel, A. cerana, provenant de toute l'Asie. Au total 18 types différents d'acariens (haplotypes) ont été décelés. Le nom du pays ou de l'île d'où il était issu a été attribué à chaque haplotype. Les analyses assistées par ordinateur ont classé les 18 haplotypes en deux groupes principaux, plus trois haplotypes distincts venant des Philippines. L'un des deux groupes principaux comprend les acariens de la région malaise-indonésienne (Malaisie, Sumatra, Bornéo, Java, Bali, Lombot, Sumbawa, Flores et Ambon). Dans l'autre groupe principal on trouve les acariens du continent asiatique (Japon, Corée, Chine, Vietnam, Népal et Sri Lanka). La distance génétique moyenne des haplotypes au sein de chaque groupe principal est inférieure à 2 % . Cette valeur est si petite qu'il s'agit là bien de variations au niveau de la population. La distance génétique moyenne entre les deux groupes principaux est de 6,2 % ; cette différence est suffisamment grande pour indiquer une séparation au niveau des espèces. D'autres recherches non génétiques ont montré que les acariens du continent sont nettement plus gros et moins ronds que ceux du groupe Malaisie-Indonésie (Fig. 1). On a trouvé en outre que l'haplotype de Java était génétiquement isolé de l'haplotype de Corée. Outre les différences génétiques, les différences phénotypiques et les barrières de reproduction indiquent qu'il s'agit de deux espèces différentes correspondant aux deux groupes principaux. Dans la nouvelle classification, V. jacobsoni est redéfini comme étant le type malais-indonésien, alors que le type du continent asiatique reçoit un nouveau nom (à paraître dans Experimental and Applied Acarology). Une étude approfondie de la variabilité génétique des acariens sur A. mellifera a été menée dans 32 pays. Le résultat est que seuls deux types génétiques différents sont devenus des parasites d'A. mellifera dans le monde entier. Ils sont tous deux également des parasites naturels de populations spécifiques d'A. cerana. L'haplotype de Corée est le plus répandu. Il a été découvert en Afrique, en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique. L'haplotype du Japon et de Thaïlande est plus rare. Il n'a été trouvé qu'au Japon, en Thaïlande et sur le continent américain. Ces deux types d'acariens appartiennent au groupe continental et recevront le nouveau nom. Les conséquences de ces résultats pour la recherche future et pour les méthodes de lutte alternative sont discutées.
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Citer

Denis Anderson. Variation in the parasitic bee mite Varroa jacobsoni Oud.. Apidologie, 2000, 31 (2), pp.281-292. ⟨10.1051/apido:2000122⟩. ⟨hal-00891709⟩
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