L'autre Norma, ou une face cachée du néoclassicisme opératique napolitain
Résumé
Les sujets antiques, d'inspiration mythologique ou de filiation historique, ont toujours nourri les livrets d'opéra. Où s'arrête un certain classicisme de tradition et où com-mence ce néoclassicisme début XIXe de matrice surtout napoléonienne dans la pro-grammation musicale de Naples et plus particulièrement dans le répertoire du Teatro di San Carlo? Donnée quelques jours après Norma de Vincenzo Bellini, Fausta (1832) de Gaetano Donizetti et Domenico Gilardoni occupe une place non négligeable au sein du néoclassicisme musical italien, à la fois pour le succès qui a suivi sa création et pour les nombreux remaniements du livret et de la partition. Jamais représenté en France, il fait néanmoins l'objet d'une curieuse édition en forme de grand opéra, expression du rayonnement de cette production napolitaine au-delà des états italiens.
D'ispirazione mitologica o storica, i soggetti tratti dall'Antichità hanno sempre costi-tuito materia per i libretti d'opera. Dove finisce un certo classicimo tradizionale e dove inizia quel neoclassicismo di primo Ottocento di filiazione soprattutto napoleo-nica nella programmazione musicale di Napoli e più particolarmente nel repertorio del Teatro di San Carlo? Data qualche giorno dopo la Norma di Vincenzo Bellini, Fausta (1832) di Gaetano Donizetti et Domenico Gilardoni occupa un posto non trascurabile nell'ambito del neoclassicismo musicale italiano, sia per il successo degli anni poste-riori alla prima, sia per le modifiche subite dal libretto e dalla partitura. Mai rappre-sentata in Francia, essa conosce una curiosa edizione in forma di grand opéra, testi-mone della fortuna di questa produzione napoletana oltre i confini degli stati italiani.