A gorge déployée? Rire et guillotine en Grande-Bretagne pendant la Révolution française
Résumé
Following the execution of Louis XVI England was in the throes of the fear of revolution, and it became bad form or downright dangerous to laugh at the guillotine. The loyalists imposed a strict social ban on such behaviour, considering the sardonic grin of the French Jacobins as a sign of their inhumanity. They did not refrain, though, from occasionally poking fun at the guillotine in specific generic contexts such as satire or burlesque. Radical polemicists such as Richard 'Citizen' Lee or John Thelwall, on the other hand, used laughter as a weapon to destabilize social, political and generic hierarchies. But laughter may have been a way for them to elude serious argument about the regicide and revolutionary violence.
Dans une Angleterre traumatisée par l'exécution de Louis XVI et gagnée par la peur de la révolution, il n'est guère de mise, voire dangereux, de rire de la guillotine. Les loyalistes imposent un contrôle social strict, mais s'ils font du rictus des révolutionnaires français face à la guillotine le signe de l'inhumanité jacobine, ils ne s'interdisent pas d'en plaisanter eux-mêmes, dans des contextes génériques tels que la satire ou le burlesque. Les polémistes radicaux tels que Richard 'Citizen' Lee ou John Thelwall, de leur côté, utilisent l'arme du rire pour déstabiliser les hiérarchies sociales, politiques, et génériques. Le rire, cependant, représente peut-être chez eux un faux-fuyant dans la mesure où il évacue le discours argumenté sur le régicide et la violence révolutionnaire.
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