Lucien MARCHIS (1863-1941) : professeur d’aviation à la Sorbonne (1910 -1934).
Résumé
De 1899 à 1909, Lucien Marchis (1863-1941) donne à Bordeaux des cours de physique pour ingénieurs qui sont récompensées par l’Académie des sciences [Lassalle, 2008]. En 2019, nous avons étudié le début de carrière de ce physicien, grâce aux lettres qu’il a rédigées à Pierre Duhem de 1892 à 1897 et qui sont conservées aux Archives de l’Académie des sciences. Nous avons aussi consulté plusieurs dossiers le concernant aux Archives Nationales. Or, la diminution du nombre de publications de Marchis après sa nomination à la chaire d’aviation à la Sorbonne en 1910, laissait penser que l’essentiel avait été dit sur son parcours. La lecture des lettres suivantes à Duhem et celle de revues techniques ont pourtant permis de mieux révéler l’ethos de ce savant qui a consacré sa carrière à l’enseignement de la physique appliquée aux moteurs thermiques, à l’aéronautique et à la production du froid.
En accord avec Duhem, Marchis se met au service des ingénieurs et des industriels. Ni expérimentateur, ni théoricien – et peu investi dans la vie de l’université - il s’épanouit au contraire hors de celle-ci. Il collabore avec les acteurs de l’industrie, contribue à des périodiques et des ouvrages techniques et fait évoluer ses leçons au plus près des développements technologiques. Pendant la Première Guerre mondiale, il participe à la connexion entre l’université, l’industrie et l’armée en réalisant des missions d’expertises pour l’Etat et en délivrant à la Sorbonne des leçons aux militaires.
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